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chemin faisant

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27 novembre 2013

DIEU EST LUMIERE

 

« Or, on célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace, et c'était l'hiver. »

Jean 10:22

Je me demande si beaucoup de chrétiens se sont posés la question de ce qu'est la fête de la Dédicace...

C'est bien écrit, c'est une fête mentionnée dans la Bible... de cela, j'en suis sûre, puisque Jésus a choisi ce temps là pour répondre à une question plus qu'importante.

J'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'une référence au jour de la Dédicace du Temple, faite par Salomon... Vous aussi ? Ben, non...même s'il y a là une relation, puisque le verset suivant mentionne que Jésus se promenait dans le Temple, au portique de Salomon.

Mais pourquoi préciser : « c'était l'hiver » ?

Parce qu'il ne s'agissait pas de la Dédicace du Temple aux jours de Salomon, mais d'une autre fête. Une fête d'hiver. Celle-là n'est pas mentionnée ailleurs que dans l'évangile de Jean, mais elle était bien fêtée à l'époque de Jésus... D'où sort-elle alors ? De l'histoire du peuple juif, assurément. Les livres apocryphes des Macchabées en parlent. Les juifs du temps de Jésus la fêtaient. Et ils la fêtent encore.

Jamais entendu parler ? Normal, Noël lui fait de l'ombre...

la Hanouka, c'est la fête des Lumières...qui tombe en hiver, souvent lorsque le monde est occupé a préparé le 25 décembre et le réveillon.

Et quelles lumières elle nous apporte, combien elle nous éclaire sur le ministère du Christ ! Penchez-vous sur cette fête, et apprenez d'elle, au moins, puisqu'elle est dans votre bible.... Il y a tant à en dire.

Donc...Jésus se promenait dans le Temple, cet hiver là, au portique de Salomon...(Lors de la Dédicace du Temple par Salomon, rappelez-vous, la Gloire de Dieu descendit et investit les lieux ! Dieu remplissait le Temple de sa présence...

Or, depuis longtemps, la Gloire de Dieu avait quitté le Temple, au temps d’Ézéchiel, (cf Ézéchiel 10 et 11))... Et voilà que les juifs s'assemblent autour de Jésus et le pressent : « Jusqu'à quand nous tiendras-tu l'esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le-nous franchement. »

« Je vous l'ai dit, et vous ne le croyez pas »...

Là, dans le Temple, alors que les lumières de la fête de la Dédicace brûlent, Jésus leur répond ! Oui, c'est le Messie qu'ils attendaient, le Messie qui devait les délivrer et vaincre l'oppresseur...

C'est merveilleux, vous ne trouvez pas, que Jésus ai justement répondu ouvertement à cette question un jour de la fête de la Dédicace, la fête qui suppose justement que l'on soit éclairé ? Ça pour sûr, ils le furent! Mais ils ne l'ont pas très bien pris, on dirait. Ils ont voulu lui jeter des pierres pour avoir dit la vérité... hum. Toute vérité ne serait-elle pas bonne à dire ?

La fête de la Dédicace, ou des Lumières, c'est une fête qui commémore la victoire sur l'oppression, sur la violence qu'on peut faire lorsqu'on veut imposer un faux culte. En plein dans le contexte...Lorsque les frères Macchabées ont renversé les armées d'Antiochus Epiphane ; ce dictateur ne voulait pas détruire le peuple de Dieu seulement, il voulait en détruire jusqu'au fondement, il voulait détruire sa foi... il interdisait à tous juifs de pratiquer la loi, et il les massacrait le jour du sabbat...il alla jusqu'à installer une statue de Zeus dans le Temple de Jérusalem et sacrifia une truie sur l'autel...

Lorsque cette poignée de juifs vainqueurs furent à même de purifier le Temple de ces souillures, « il se fit un grand miracle, là-bas » : ils n'avaient trouvé qu'une fiole d'huile sainte pour le chandelier, soit de quoi éclairer pendant un jour seulement. Mais Dieu leur permit de maintenir les lumières du chandelier pendant les 7 jours suivants... Depuis ce jour, on allume des lumières pendant la Hanouka, et de nos jours encore, un chandelier illumine la nuit pour se rappeler et ce que firent les Macchabées, et ce que fit Dieu pour qu'ils restaurent la vraie adoration qui lui est due !

Ce soir, à la maison, nous allumerons la première bougie...

Mais, mais...mais oui, nous sommes bien des chrétiens...et oui, nous fêtons une fête que les chrétiens méconnaissent.

Pourquoi ?

D'abord parce que cette fête commémore la victoire de Dieu !!!! Il a vaincu satan. Définitivement. Il a donné au monde, non plus 7 jours de miracles ou 8 jours de lumière, mais une lumière miraculeuse qui ne s'éteint plus : Jésus! Jésus, qui éclaire tous les hommes, qui a apporté la lumière divine dans ce monde de noirceur... Il a vaincu le monde, et nous sommes vainqueurs avec lui ! Voilà le grand et seul miracle qui a eu lieu là-bas : le Messie, le Christ, l'Oint de l'Éternel est venu et a vaincu l'ennemi de tous les hommes. L'huile, cette huile de joie ,que Dieu a répandu sur les siens par son esprit saint, cette huile ne cesse d'alimenter notre esprit, de l'éclairer... Cette huile coule à profusion ! Voilà ce que me dit cette fête...

Tout dans la fête des Lumières symbolise Jésus...

C'est lui qui nous prodigue l'huile sainte et nous oint de l'esprit de Dieu. Il est notre lumière, notre libérateur. Il met fin aux ténèbres et aux agissements du malin. Il domine sur le péché, il l'anéantit. Lui, notre oint, est celui qui garde notre flamme vivante.

Je suis heureuse de connaître cette fête et d'allumer ces bougies depuis des années, parce que cette fête m'instruit sur la grande Victoire que Dieu a remportée. Elle me parle et m'instruit bien plus que Noël....

Noël, c'est le monde...son paganisme drapé de religiosité... C'est satan déguisé, qui veut ridiculiser les chrétiens... C'est la truie sacrifiée sur l'autel.

Choqué de lire ceci sous le clavier d'une chrétienne? Mais réfléchissez bien... Ne parle-t-on pas de l'esprit de Noël, de sa magie ? Et qui a-t-il de chrétien dans Noël ? La crèche sous l'arbre ?

S'il y a quelque spiritualité à Noël, c'est une spiritualité qui a évincé Dieu grâce au mensonge... c'est la volonté d'une église apostate qui veut faire cohabiter le monde et le divin.

Partout on fête Noël en affichant les emblèmes de faux dieux, de démons : l'arbre, la bûche, les mets et les vins raffinés, les cadeaux et la date ! C'est un mensonge, tout le monde le sait, Jésus n'est pas né le 25 décembre (on veut même nous faire croire qu'on ne peut pas du tout définir la période de sa naissance, pourtant, en lisant sa bible et en recoupant les textes, on empêcherait les bergers de geler dans les champs en décembre! Mais c'est si joli les santons, la neige et les guirlandes illuminées...)

Franchement, à Noël, le seul vainqueur, c'est ce bon gros vieillard de rouge et blanc vêtu, qui récompense les œuvres bonnes et mauvaises des enfants, le Père Noël de la consommation, du commerce...qui prêche les œuvres... Tiens, tiens... voilà un trait de caractère qui, même sous un vêtement chrétien, me parle de quelqu'un qui n'aime pas la grâce... mais, sans doute, est-ce un peu exagéré de voir, sous les splendeurs de Noël, un peu des vieux mensonges et le bout de queue d'un serpent!

Cessez de mentir, chrétiens ! de faire semblant, de soutenir ce qui est faux, païen et humain ! Puisque Noël vous est si cher, si précieux, pour ce jour là, ressemblez donc à votre Seigneur, et parlez comme lui !

Que des chrétiens puissent volontairement prôner le mensonge, n'est-ce pas ironique ?

Ce n'est même pas la naissance de Jésus que l'on fête, c'est la famille, le merveilleux, les traditions... et l'on s'étonne ensuite d'être traité d'hypocrites, et de voir les enfants, devenus grands, fuir le Dieu de leur enfance et devenir à leur tour des menteurs ? On soutient le mensonge et l'on s'étonne de voir la confiance et la foi diminuer...

Noël, c'est se moquer de la vérité, ajouter à la Bible, préférer la tradition... et oser dire « Chrétiens, à Noël, n'oubliez pas le Christ ! » c'est pathétique.

Où est la vérité dans cette parodie chrétienne ? Comment faire sérieux ensuite ? Comment dire «  nous proclamons la vérité » lorsqu'un si gros mensonge est la base du message affirmant que Christ est venu ? Qui peut nous prendre encore au sérieux, même si on laisse le Père Noël à la porte ?

Or, Christ est venu. Oui. Le Messie, le Christ était bien là, dans le Temple. Il a attendu la fête de la Dédicace pour affirmer son identité, et mettre fin à la tyrannie du diable. Il est venu, non avec une puissante armée, mais faible et insignifiant, et comme les Macchabées, il a écrasé la puissance de satan. Comme eux, qui préfiguraient Jésus, ils sont venus dans leur faiblesse, en petit nombre, et il ont mit fin à un empire ! Tu as dit ce jour là être le Messie, le Libérateur, celui qui ramenait la Gloire de Dieu au milieu des siens, celui qui purifiait, qui rétablissait l'alliance, le vrai culte divin, la vraie foi. Tu es la vraie lumière qui en venant dans le monde éclaire tout homme et lui donne la vie en profusion... et ce jour de fête où tu as proclamé tout ceci, affirmant être le Messie, combien de chrétiens le connaissent ?!

Ce n'est pas par hasard que ce soit durant la fête de la Dédicace que tu as choisi de révéler ton identité...tu as décidé de ne pas être assimilé à ces messies de pacotilles qui étaient déjà venus, et dont même Caïphe avait eu connaissance... Non, tu leur as dit la vérité, car tu es la Vérité, et tu parles selon la vérité au monde. Tu n'en demandes pas moins à tes enfants... On est bien obligé alors de prendre de la distance avec Noël, si l'on veut s'éloigner des pieux et jolis mensonges...car même habillé de religion, un mensonge reste un mensonge.

Je ne veux pas mentir. Ni participer à un mensonge, fut-il perpétré à l'échelle mondiale!

Et s'il faut fêter quelque chose, autant que ce soit une fête qui met le nez de tous sur la vérité, qu'elle plaise ou non.

Lors de la Dédicace, tu as déclaré être le Messie, tu as même dit que Toi et le Père, vous étiez un...Dieu venu en chair, ça c'est la vérité...et proclamer que tu es venu en chair pour vaincre le péché, c'est quand même l'évangile, non ?! Tu es descendu, tu as déchiré les cieux... N'est-ce pas cela la meilleure nouvelle à annoncer ? Que Dieu s'est incarné, pour nous rendre libre, pour l'adorer en esprit et en vérité, pour nous éclairer vraiment sur sa nature et sa volonté ? Lorsque Jésus déclara faire les œuvres du Père, n'était-ce pas pour nous inviter à l'imiter, quelque part ?

La fête des Lumières, pour moi, c'est aussi une invitation à ne pas me mélanger, à être assimilé au monde, à garder mon identité d'enfant de Dieu... c'est refuser d'être semblable au monde et de le laisser me dicter ma conduite, de céder à l'esprit du monde en restant attaché à des traditions païennes, même si elles sont « christianisées » dans la forme....

Antiochus continuait à inviter les juifs hellénisés à venir adorer dans le Temple, il y avait encore des sacrifices, et tant pis, si pour continuer d'être juifs, ils devaient s'incliner devant une statue de Zeus et sacrifier un cochon... il y avait la forme, n'est-ce pas ? Alors pourquoi se mettre le monde sur le dos en refusant de suivre l'air du temps ? Noël a la prétention d'une fête chrétienne, et tant pis si l'on y sacrifie des mensonges et qu'on s'incline devant un arbre... Martin Luther n'a-t-il pas écrit « Mon beau sapin » ? C'est dire qu'on peut bien goûter Noël et sa féerie, puisqu'on ne prend pas cette fête au sérieux et qu'il s'agit juste de marquer le coup....

Tu parles, Charles... Mais essaie de leur démontrer que Noël n'est pas une fête biblique, que les chrétiens des premiers siècles ne fêtaient pas la naissance de Christ (car c'est sa mort qu'il nous est demandé de commémorer), et tu verras s'ils ne lèvent pas les boucliers et ne brandissent pas leur épée contre toi !

Toucher à Noël et à ses traditions, c'est comme devenir hérétique, blasphémateur, anathème. Ça les remue à l'intérieur, ils t'en veulent de les reprendre... Les plus polis et gentils invoquent la réunion de la famille, la joie, les souvenirs d'enfance, la beauté de la décoration, la jolie crèche ou le joli sapin avec ses boules et ses guirlandes...ils sourient de l'inexactitude de la date, car c'est vrai, elle est complètement due au hasard (quelle naïveté aveugle!)...C'est un consensus mondial, et il serait mal venu de semer la zizanie un jour où tout le monde s'accorde et décide d'une trêve ! Ça oui, ce n'est pas très chrétien, tout le monde sera d'accord là-dessus...mentir, un peu, pour faire semblant...d'ailleurs, faire semblant, ce n'est pas un mensonge...surtout si tout le monde le sait que c'est pour de faux...

Ça vous écœure pas ces arguments (si souvent entendus hélas!) ?

-

Eh bien, moi, ça me donne la nausée...ça me donne envie de pleurer surtout, de voir l'église autrefois si pure- s'être prostituée à Bacchus (car oui, Noël ressemble en tout point aux bacchanales romaines!).

Ça me rend aussi perplexe qu'au lieu de prêcher la vérité qu'on connaît par la Bible, on choisisse de proclamer un jour de naissance mensonger et d'imiter le monde plutôt que d'imiter celui qui n'a pas eu peur d'annoncer aux juifs qu'il était l'égal de Dieu...et ce malgré les pierres qu'ils voulaient lui lancer! Il n'a pas fermé la bouche...et c'est pour cela, moi aussi, que j'ai écrit ceci : afin que les chrétiens réfléchissent au mensonge qu'ils proclament le jour de Noël, et à la parodie qu'ils jouent en accord avec le prince de ce monde, que Jésus nomme «  le père du mensonge ».

Je sais que certains serreront des pierres dans leur main, mais que m'importe... La fête de la Dédicace est dans ma Bible, et c'est le jour où Christ a proclamé au monde religieux d'alors qu'il était un avec Dieu, qu'il était le Messie, l'Oint de l'Éternel, et qu'il faisait les œuvres de Dieu avec la puissance de Dieu. Je n'ai pas honte de cette déclaration biblique, et lorsque le premier soir de la Hanouka nous lisons ce passage de Jean 10, je suis heureuse de pouvoir me reposer sur la vérité clairement révélée par Jésus...

Au cœur de l'hiver, quand la lumière des jours décroit, une autre lumière grandit et illumine ma vie : « Cette lumière (Christ) était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. (...) à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés,  non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. «  (Jean 1:1-13) ...Pour peu qu'on veuille que notre cœur soit purifié et éclairé grâce à cette huile sainte que Dieu veut nous donner avec abondance.

En me rappelant ce que Jésus nous a demandé : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 5.14/16)... je me dis que la fête des lumières tombe bien comme illustration Smile

Donc, à tous ceux qui se laisseront éclairer par la Vérité et qui écarteront le mensonge de leur cœur (ou qui admettront qu'il serait temps d'y réfléchir) .. Je souhaite une       

 

                                    JOYEUSE FÊTE DES LUMIERES !

 

                                 13920022-channukah-menorah-juives-bougies-channukah-la-tradition-et-la-savivon

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25 juillet 2011

DAVID N’EST PAS MONTE AU CIEL

 

“ C'est pourquoi mon cœur s'est réjoui, et ma langue a fait éclater sa joie, et ma chair aussi reposera en espérance ; parce que tu ne laisseras point mon âme dans le sépulcre, et que tu ne permettras point que ton Saint voie la corruption.”   Actes 2 : 26-27

Nous allons tous mourir un jour, à moins que le Seigneur ne revienne avant et ne nous change en un instant et en un clin d'œil.

Mort et vie sont deux états que connaît l'homme, tant que Christ n'est pas revenu pour régner. Car la promesse de Christ est bien celle-ci : la vie éternelle. Il reviendra donc, et nous connaîtrons alors la vie éternelle.

Malgré cette mort inéluctable, le chrétien proclame donc qu'il a la vie éternelle en Christ, et c'est cette bonne nouvelle qu'il annonce.

Christ est mort pour nous délivrer du péché...Parce que le salaire du péché, c'est la mort, il a fallu que Christ meure pour nous en délivrer. Sa mort est la garantie que la vie éternelle est offerte à tous ceux qui l'acceptent.

« Celui qui croira au nom du fils de Dieu sera sauvé » affirme la bible. Sauvé de quoi ? Mais de la mort, bien sûr! Puisque le péché a entrainé la mort du pécheur, Christ est venu apporté le pardon de Dieu par le moyen de la Croix. C'est la raison pour laquelle sa mort est dite expiatoire et propitiatoire : Christ expie (paie le prix) du péché à ma place et meurt sur la Croix...et cette mort rend Dieu propice au pécheur que je suis, par substitution.

Dans le jardin d'Éden

Lorsque Dieu créa Adam et le plaça dans le jardin d'Éden, lorsqu'il mit Ève à ses côtés, la mort n'existait pas... Tout était effusion de vie!

Pourtant, Dieu mit l'homme en garde : « Tu peux manger librement de tout arbre du jardin, mais quant à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras point ; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras. »

Lorsque le serpent conversa avec Ève, il formula la chose tout autrement. Il lui dit : “Vous ne mourrez nullement, mais Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.”

Lorsqu'Adam et Ève désobéirent, qu'advint-il ?

D'abord, tout lecteur de la Bible voit qu'ils ne moururent pas. C'est une évidence qu'ils ne tombèrent pas à terre, raides morts, puisqu'ils se cousirent des pagnes en feuilles de figuier et allèrent se cacher. Leur activité témoigne donc qu'ils n'étaient pas mort.

Dieu aurait-il menti ? Non, bien sûr. Pas plus que Satan n'a dit la vérité, car la Bible est formelle, « il est le père du mensonge depuis le commencement. »

Il s'avère qu'à cet instant, la mort entra pourtant dans le monde, puisque Dieu lui-même le dit à Adam : « tu mangeras le pain à la sueur de ton visage, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre d'où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière. »

Adam et Ève moururent bel et bien...âgés de quelques centaines d'années. La mise en garde de Dieu avait donc bien sa raison d'être, et elle s'avéra exacte.

« L'âme qui pèche, mourra », voilà ce que Dieu dit.

Voilà ce que David lui-même annonça dans le psaume 16:9-10, paroles que reprend Pierre au jour de la Pentecôte. Sauf que David ajoute un « tu me feras connaitre le chemin de la vie » quand Pierre, lui, en donne la manière. Normal, David ne savait encore rien du Messie, il ne savait pas encore comment Dieu accomplirait cette promesse de la vie éternelle.

Est-ce la raison pour laquelle David n'est pas monté au ciel ?

Non. David avait la vie éternelle en espérance, comme nous. Il croyait au Messie, il l'espérait, selon la promesse qui se trouve dans les bénédictions de Joseph à ses fils, un schilo qui devait venir, ou encore par celle faite à Moise en Deutéronome.....

Alors, pourquoi Pierre dit-il que David n'était pas monté au Ciel ? Beaucoup s'accordent à penser que Christ, lors de sa résurrection, a amené au ciel avec lui toutes les âmes des justes qui attendaient sa venue dans le sein d'Abraham, et que lorsqu'un chrétien meurt son âme monte au ciel…

Si c’est ce qui est advenu, pourquoi notre pauvre David est-il resté dans le sépulcre ?

Peut être parce que les âmes des défunts ne montent pas au ciel à la mort, contrairement à ce qu'on croit généralement.

David, et Pierre avec lui, disent deux choses intéressantes : à la mort, la chair repose; Christ lui-même parle de la mort comme d'un sommeil lorsque son ami Lazare décéda. Il est clair qu'il savait que la chair de Lazare commençait à se décomposer dans son sépulcre. Nul n'oserait affirmer que la chair a des « activités » dans la tombe , car tout le corps cesse de fonctionner, il est au repos, sa fonction principale de vivre a cessé. Oui, la mort, c'est bien le repos de la chair. Et la place du corps mort est dans le sépulcre, où on le dépose normalement.

Or, David et Pierre ne font pas reposer que la chair dans le sépulcre ; tous deux mentionnent que l'âme est dans le sépulcre, d'où elle ne sera point laissée.

Faut-il en conclure que l'âme de David a été laissée puisqu'il n'est pas monté au ciel ? Ou bien, faut-il en conclure que lorsque Pierre en parlait, après la résurrection et l'ascension de Christ au ciel, ce n'était point arrivé encore (que David monte au Ciel) ?

La chair et l'âme dans le sépulcre : David attend dans son tombeau.

Que la chair repose dans le sépulcre, quoi de plus normal et de couramment admis.

Mais que l'âme soit aussi associée au sépulcre, même si la promesse de n'y n'être point laissé existe, ce n'est pas banal!

Voilà presque qui contredirait la fameuse immortalité de l'âme...l'âme au tombeau, même avec la promesse d'en être retirée, c'est carrément contraire à cette doctrine, pas vrai ?

Et que dire du fait que David ne soit pas encore monté au ciel? C'est encore plus dur à expliquer...

A moins, justement, qu'une fois qu'on est mort, la chair et l'âme soient mortes aussi et attendent dans le sépulcre d'en être retirées...pour la vie éternelle. C'est la fameuse résurrection des morts à laquelle David croit, et par laquelle il espère être tiré de son tombeau.

L'âme ne monte-t-elle pas au Ciel quand on meurt ?

Si, l'âme monte au ciel, puisqu'elle est immortelle, selon Platon.

Pas dans la Bible ?

Ben...non.

Aïe! J'ai osé écrire que l'âme ne monte pas au ciel, qu'elle n'est pas immortelle, qu'elle ne survit pas en dehors de la chair...

Et je sais que beaucoup vont cesser là leur lecture de mon petit message.

Pourtant, j'espère que d'autres passeront outre la petite lampe rouge de danger qui s'est allumée dans leur esprit...et qu'ils oseront lire jusqu'au bout, ne serait-ce que pour savoir comment j'en suis arrivée à une telle hérésie.

L'âme selon ma compréhension de la Bible

Au lendemain de ma conversion, à toute personne qui m'aurait demandé ce que je pensais de l'âme, j'aurais répondu ce que beaucoup répondent : « c'est quelque chose qui est dans l'homme et qui survit à la mort ».

Mon expérience de spirite (qui évoque l'esprit des morts) collait parfaitement à cette définition : L'âme est immatérielle et elle survit à la mort, ou ...lorsqu'on meurt, l'âme va avec Jésus, au Ciel, lorsqu'on devient chrétien.

N'est-ce pas vrai que les âmes dans le livre d’Apocalypse sont bien vivantes et attendent sous l'autel ? A première vue, à première lecture, il est facile de justifier la croyance en l'immortalité de l'âme avec ces versets d'Apocalypse. J'expliquerai un jour pourquoi cette justification ne me convient pas, au regard d'autres passages.

On explique généralement l'interdit de l'évocation des morts par l'impossibilité qu'ont les morts de communiquer avec les vivants, en s'appuyant sur l'Ecclésiaste 9:6, qui affirme que les morts n'ont aucune part à ce qui se fait sous le soleil.

Et l'on explique ainsi que les démons sont donc à l'origine de ce genre de communication entre les morts et les vivants, et non véritablement nos défunts.

C'est à ce moment là des enseignements reçus, que j'ai commencé à me questionner sur l'âme...et à remettre en question mes expériences, pour m'en remettre uniquement aux explications bibliques.

L'âme dans la Genèse, puis dans la suite des textes

La première mention de l'âme est faite dans la Genèse -et c'est généralement à Genèse 2:7 que l'on pense- puisque ce passage dit : « Et l'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, et souffla sans ses narines une respiration de vie; et l'homme devint une âme vivante. »

C'est clair, l'homme n'obtint pas une âme vivante comme un ajout, mais il devint une âme vivante au moment où Dieu souffla dans sa chair tirée de la terre un souffle de vie, ou une respiration de vie. C'est à ce moment là que l'homme devint une âme ; avant, point d'âme, point de vie, juste un corps sans vie. Pour que l'homme soit entier, fini, il fallait qu'il devint une âme vivante. Pour que cette âme vivante existe, il fallait un corps tiré de la poussière et le souffle de vie donné par Dieu.

Paul lui même parle de l'être entier comme d'un corps, d'un esprit, d'une âme.

Mais est-ce que ce passage est bien la première mention de l'âme ?

En français, oui. En hébreu, non.

Ah, faut-il donc être capable de lire hébreu pour mieux comprendre la Bible ?! Je dirais que cela aide, mais non que cela est essentiel.

Voici donc que je découvre  dans le premier chapitre de la Genèse que les animaux eux-mêmes sont des âmes (Genèse 1:20,21 et 24)...

Que ces âmes soient vivantes, il n'y a aucune doute, car elles ont fonction de se reproduire et de peupler la terre.

Ce qui différencie donc l'animal et l'homme, ce ne serait pas l'âme...puisqu'ils le sont tous les deux. (j'en parlerai peut être dans un autre petit message, mais je peux dire présentement que ce qui différencie la bête et l'homme, c'est que l'homme fut créé à l'image de Dieu, et que cela n'est pas dit de la bête.)

L'homme et l'animal, selon la Bible, sont tous les deux des âmes vivantes, et à leur mort, tous les deux retournent à la poussière.

D'ailleurs, l'Ecclésiaste semble bien aller dans ce sens lorsqu'il parle de la mort, lui qui dit au chapitre trois et aux versets 19 à 20: « Car l'accident qui arrive aux hommes, et l'accident qui arrive aux bêtes, est un même accident; telle qu'est la mort de l'un, telle est la mort de l'autre; ils ont tous un même souffle, et l'homme n'a nul avantage sur la bête; car tout est vanité. Tout va en un même lieu; tout a été fait de la poussière, et tout retourne dans la poussière. »

Je mets volontairement en attente le verset 21 « Qui sait si l'esprit des hommes monte en haut, et si l'esprit de la bête descend en bas dans la terre? », car ce qui m'importe pour l'instant, c'est de savoir si l'âme est mortelle ou immortelle. L'esprit, c'est autre chose, c'est ce souffle de vie, ce « ruah » en hébreu... donc permettez-moi de faire le focus sur l'âme et non sur l'esprit.

Si l'Ecclésiaste conclut par une question, je me permets aussi de ne pas y répondre...et de sauter quelques chapitres pour arriver au chapitre 9 du même livre d'Ecclésiaste, aux versets 3 à 10.

Les morts ne savent rien ou le sommeil de Lazare.

A la lecture de ce passage, il est difficile de dire que l'âme est consciente, quelque part, dans la présence de Dieu... à moins d'interpréter le sens des mots d'une autre manière que leur signification réelle.

Au contraire,  on comprend plus facilement pourquoi le sommeil et la mort peuvent s'apparenter.

Lorsqu'on dort, nous perdons toute conscience de ce qui existe autour de nous, et la conscience du temps elle-même est faussée.

Néanmoins, dans le sommeil les pensées ne périssent pas, et les rêves sont une activité qu'on ne peut nier.

Il faut donc en déduire, à la lecture de ce passage que mort et sommeil ne sont pas vraiment identique...et que si Dieu les compare, c'est qu'il y a bien quelque chose qui le permet.

La question est de savoir quoi.

Dans le sommeil, le corps continue de vivre, et l'activité cérébrale n'est pas en repos. Ainsi, la mort comme l'Ecclésiaste l'a décrit ne peut être comparé au sommeil.

Mais Jésus parle de Lazare comme quelqu'un qui dort, quand son corps pourrit et qu'il est évident que toutes ses fonctions physique et cérébrale sont en repos.

Pourquoi cette comparaison ?

Si je demande à M. Commun des mortels comment différencier la mort et le sommeil, il me dira que la mort est définitive, alors que le sommeil ne l'est pas.

Et c'est bien cela l'histoire de Lazare... Marthe s'attendait à ce que son frère se réveille au dernier jour, mais ce dernier jour, pour elle, était dans très longtemps, non pour tout à l'heure. Et bien, non Marthe et Marie n'auront pas à attendre le dernier jour. Jésus est la résurrection maintenant. Et il le prouve. Il réveille Lazare.

La mort n'a rien de définitif en Christ, et la résurrection est une certitude.

Dans la résurrection de Lazare, ce n'est pas la croyance en la résurrection qui est revue et corrigée...c'est le « Messianisme » de Jésus, Son Pouvoir sur la mort qui sont clairement proclamés. Il l'aura dit avant à ses disciples : « Je me réjouis à cause de vous, de ce que je n'étais pas là, afin que vous croyiez » (Jean11:15)

Il le redira à Marte : « quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

Il est évident que Marthe croyait en la résurrection et en la vie éternelle...ce qu'elle devait apprendre c'est que Jésus avait le pouvoir de redonner la Vie...parce qu’Il était la Vie.

Comme tous, elle devait croire en Jésus. C'est Sa Gloire que Jésus devait manifester...Et le but de la résurrection de Lazare était de convaincre Israël -et nous- qu'il était bien le Fils de Dieu, le Messie promis... Jésus lui-même explique que la résurrection de Lazare était « à cause de ce peuple, qui est autour de moi, afin qu'il croie que tu m'as envoyé » (Jean 11:42)

L'âme est elle immortelle, ou bien peut- elle mourir ?

La vrai question est là. Si l'âme peut mourir, elle n'est pas immortelle. Si elle ne peut mourir, alors son immortalité est vrai.

Deux pensées me viennent.

La première dit : « vous ne mourrez point. » et s'oppose à la proclamation divine d'Ézéchiel 18:20: « l'âme qui pèche est celle qui mourra », ou encore à la déclaration solennelle de Jésus, telle que la rapporte Matthieu 10:28 : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. »

La seconde dit : «Dieu seul possède l'immortalité », et s'oppose aux proclamations humaines qui disent « l'âme est immortelle. »

Si Dieu seul possède l'immortalité, mon âme ne la possède pas. Et jouer sur le mot « posséder » n'amène à rien, car il est évident que si Dieu possède l'immortalité, c'est parce qu'Il l'est aussi. Mon âme ne possède pas l'immortalité, parce qu'elle ne l'est pas.

Cependant, ce qui est sûr, c'est que Dieu m'offrira la vie éternelle, que je serai immortelle, comme Paul le déduit dans sa 1ère épitre aux Corinthiens, chapitre 15,versets 53 et 54 : « Car il faut que ce corps corruptible revête incorruptibilité, et que ce corps mortel revête immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire. »

L'immortalité est un don, un cadeau de Dieu que nous pouvons obtenir car nous avons cru en Jésus Christ.

Si l'âme était par nature immortelle, alors, la vie éternelle ne serait en rien un cadeau, un don. Et Satan aurait eu raison de dire à Ève qu'elle ne mourrait pas...

Dieu, lui, affirme bien que l'âme qui pèche meurt, qu'elle peut périr, qu'il peut la détruire.

Alors moi, je préfère quand même croire Dieu.

A ceux qui doutent encore

J'en conviens, il est difficile de croire que l'âme est mortelle. Tout autour de nous est fait pour que nous pensions le contraire, et la plupart des églises prêchent l'immortalité de l'âme.

Si l'âme ne meurt pas, pourquoi devrions-nous être affligés, comme les autres hommes, par la mort de nos bien-aimés ? Ne devrions-nous pas nous réjouir plutôt qu'ils soient dans la présence de Dieu ?

Alors pourquoi pleurons-nous ?

C'est douloureux de penser que nos bien-aimés pourrissent dans un tombeau froid et que rien d'eux ne subsiste...

C'est douloureux de regarder cette tombe et de penser qu'il n'y a plus qu'un nom gravé dans la pierre, et que, de cet être que nous avons chéri, il ne reste plus rien, sinon de la poussière...

C'est pour cela que Dieu nous parle des morts comme de ceux qui dorment...car sans l'espoir de la résurrection, cela serait invivable.

Paul nous dit : « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l'ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n'ont point d'espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts » (1 thes. 4:13-14).

Pourquoi ne nous dit-il pas ici que l'âme de nos bien-aimés n'est pas morte, qu'ils continuent de vivre malgré l'apparence. C'était pourtant l'endroit idéal pour enseigner cette doctrine! Le sujet s'y prêtait idéalement...

Or, ni dans Thessaloniciens, ni ailleurs dans la Bible, on ne parle de l'âme comme immortelle.

Luc 16 en parle, m'objecterez-vous.

En êtes-vous si sûr ?

Est-ce de l'âme immortelle que Jésus voulait entretenir les Pharisiens par son récit ? Ou plutôt de la nécessité de croire en la Bible, en Moïse et dans les prophètes ?

Il est parfois bon de regarder le contexte.

C'est vrai que cette parabole (ou cette similitude) peut sembler parler de l'immortalité de l'âme, car les protagonistes discutent entre eux et ne semblent pas le moins du monde morts ou inconscients.

Ils sont bien loin même de la description d'Ecclésiaste 9: 5,6 et 10.

La Bible se contredirait-elle ? Peut-on être à la fois sans amour et s'inquiéter du sort des vivants ? Peut-on ne rien savoir, avoir la mémoire mise en oubli et se rappeler quand même de ses frères ?

Contradictoire la Bible ?

Je crois que les paraboles sont des images, qui nous permettent de saisir une vérité...mais qu'elles ne sont pas des vérités à prendre littéralement...

Pour illustrer ce propos, qui peut paraitre choquant, je dirais que lorsque Jésus voulut enseigner sur la nécessité d'avoir un cœur pur, il n'hésita pas à bafouer une règle d'hygiène, que tout médecin reconnaîtra comme primordiale : se laver les mains.

A première vue, à la lecture de Matthieu 15:20, on pourrait se dire que Jésus enseigne qu'il est inutile de se laver les mains ou qu'avoir des mains sales n'affecte en rien l'homme. Or, il ne parle tout simplement pas du fait de se laver ou non les mains ! Il use de similitudes, d'images...et l'image du verset 17 est si parlante si l'on considère les choses qui entrent dans le corps et qui en sortent ! La nourriture qui entre dans ma bouche est propre en comparaison de ce qui sort après la digestion, de même ce qui entre en moi est propre en comparaison de ce qui sort de moi.

Les paraboles cachent des vérités, mais elles ne sont pas des points doctrinaux littéralement parlant.

La parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare n'enseigne pas plus que les riches sont perdus et les pauvres sauvés, qu'elle n'enseigne qu'un mort peut retourner parmi les vivants pour annoncer la parole de Dieu et convaincre les hommes.

Dans cette parabole, Jésus utilise une histoire, pour annoncer que la Loi et les Prophètes sont largement suffisants pour permettre à quelqu'un de se repentir, si du moins on s'y attache pour connaitre la vérité...Il semble que cette parabole reprenne aussi quelques points du contexte de Luc 16, comme le fait de travailler pour Dieu fidèlement, de s'attacher à Dieu et non aux richesses, que la position d'élévation n'est pas nécessairement une preuve de la bénédiction divine, ou encore que La Loi et les prophètes annoncent le juste royaume de Dieu qui vient, etc.

Tous ces points sont suggérés, sous le couvert d'une petite histoire qui se passe dans le Sein d'Abraham, mais est-ce bien du Sein d'Abraham dont Jésus veut vraiment nous entretenir ? Dire cela réduirait grandement la portée de l'enseignement donné par Jésus-Christ. (Il est à noter que dans toute la Bible, il n'est jamais fait mention du Sein d'Abraham, sauf dans ce passage. Je me suis souvent demandée si Jésus ne voulait pas dire par là que les Pharisiens avaient ajouté de leur sauce à la Parole de Dieu... car finalement, les sadducéens -prétendument tout aussi érudits concernant la Parole de Dieu que les Pharisiens, niaient pour leur part la résurrection des morts.)

Âme immortelle ou âme mortelle, il faut choisir...

Pour ma part, toutes ces réflexions m’ont nourri sur ce qu'était l'âme dont la Bible parle.

Mais un doute subsista longtemps, dont il m'était bien difficile de me défaire... à cause de certains passages (je vous ai parlé de Luc 16, mais il y eut aussi 1 Samuel 28, 1 Pierre 4:6 , Apocalypse 6 :9 à 11...dont j'aimerais un jour vous entretenir aussi).

Faute de trouver le mot « âme » accompagné de l'adjectif « immortelle », je me contentais de l'expression « âme vivante » pour continuer de m'accrocher à cette doctrine et interpréter tous ces passages difficiles.

Un jour, cependant, un texte devait balayer ma conception de l'âme immortelle.

En Lévitique 19:28, je lus : « Vous ne ferez point d'incision dans votre chair pour un mort, et vous n'imprimerez point de caractères sur vous: Je suis l'Éternel. ». Or, en hébreu, je vis que le mot « mort » traduisait l’expression littérale « âme morte ».

Je sus alors, sans l'ombre d'un doute, que l'âme pouvait mourir et qu'elle n'était nullement immortelle ; car ce qui meurt n'est pas immortel, cela va de soi.

(ce passage n'est pas le seul où les mots «âme mortelle » sont traduits par “cadavre” ou “mort”. Il y a d'autres passages dans Lévitique, Nombres, Aggée...)

Il devint évident que si l'âme est mortelle, elle ne pouvait être immortelle, et que c'était ma compréhension et mon interprétation de certains passages bibliques qui n'étaient pas exactes.

Je laisse quiconque penser autrement s'il le désire. Mais je ne peux me prêter personnellement à une gymnastique intellectuelle, qui donnerait au mot « mortel » le sens d' « immortel ».

A ce jour, je ne peux pas dire que j'ai tout compris et que mes interprétations sont les meilleures, mais je m'efforce de ne pas m'éloigner de l'exhortation de 2 Pierre 1 :20-21 : « sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »

Je fais donc tout mon possible pour comprendre les passages problématiques à la lumière de la Bible, et non à la lumière des enseignements reçus ou de mon intelligence. Puis, je viens partager avec vous mes découvertes.

Je n'oublie pas, comme le dit encore Pierre, qu'il y a des choses difficiles à comprendre et qu'il est facile d'en tordre le sens. (dans 2 Pierre 3: 15 à 18, il écrit : «Et croyez que la longue patience de notre Seigneur est votre salut, comme Paul notre frère bien-aimé vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée; et comme il le fait dans toutes ses épitres, quand il y parle de ces choses; parmi lesquelles il en est de difficiles à entendre, que les personnes ignorantes et mal assurées tordent, comme les autres écritures, à leur propre perdition. Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, soyez sur vos gardes, de peur qu'entrainés par l'égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d'éternité! Amen. »)

J'aimerais que cette méditation vous encourage à étudier encore plus la Parole de Dieu et à croître dans la grâce et la connaissance.

1 février 2011

A CAUSE DE TON NOM !

    (Joram) marcha dans la voie des rois d’Israël, comme avait fait la maison d’Achab, car la fille d’Achab était sa femme, et il fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel. Toutefois, l’Eternel, à cause de l’alliance qu’il avait traitée avec David, ne voulut pas détruire la maison de David, selon qu’il avait dit qu’il lui donnerait une lampe, à lui et à ses fils, pour toujours.”  2 Chroniques 21:6-7

Joram était un assassin et il n’eut de cesse de débaucher Jérusalem….mais l’Eternel était lié au trône de David par la promesse qu’il lui avait faite. IL ne pouvait donc détruire la famille de Joram et effacé son nom de dessous les cieux. Dieu n’est pas un menteur, et, sa Parole, il la tient toujours, malgré les circonstances et les gens. C’est en tout cas ce que semble dire ce verset.

Dans mon cas, Dieu n’a pas promis un trône, mais la vie éternelle.

Cette vie éternelle ne dépend pas de moi, mais de Dieu qui me l’a promise, parce qu’en croyant, j’ai fait ma part.

N’est-ce pas réconfortant de savoir que mes faiblesses, mes chutes, ne changeront pas la promesse de Dieu à mon égard ?

Si je pèche ?! Mais “Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous.” (1 Jean 1:8)

Aussi, en gardant cette pensée à l’esprit, il devient évident que notre salut ne dépend pas de notre bonne conduite, car aucune bonne conduite n’est pure devant Dieu. Nos justices ne sont-elles pas comme un vêtement impur à ses yeux (cf. Esaïe 64:6)? Mais Il l’a promis, si nos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme neige…Il les jette au fond des océans et Il ne s’en souvient plus… C’est écrit!

N’est-ce pas formidable de savoir que Dieu a porté tous nos péchés sur la croix ?! Ceux qui pour nous sont passés, Il les connaissaient ; comme Il connaissait ceux qui sont encore à venir dans nos vies… Il a tout pardonné à la Croix!

Je n’ai qu’à me repentir lorsque je pèche, à aller le  trouver comme un fils qui avoue ses fautes. Et son pardon est total, car, la Parole de Dieu est irrévocable :  “ Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.” (1 jean 1:9)

Seulement voilà, avouons-le, nous sommes de ceux qui pèchent et qui pèchent encore malgré la grâce… et à la fin, c’est agaçant! Nous nous sentons comme une pomme véreuse, et l’on a de plus en plus de mal à confesser ce péché qui revient sans cesse… “C’est sûr, Dieu va finir par se lasser et ne voudra pas nous pardonner"!” : c’est souvent ainsi que nous résonnons, lorsque nous péchons. Alors nous nous éloignons…et nos fruits –ou devrais-je dire notre manque de fruit!- finissent par parler contre nous ! 

Avons-nous déjà vu des raisins sur un sarment à terre ? Jamais! Un sarment à terre est un sarment qui ne portera jamais de fruit…et…

Et ça me rappelle justement ce terrible passage de l’évangile de Jean 15!

Je m’en vais vous le citer, tiens! tant cette analogie est criante de vérité : 

Jean 15

1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
2 Il retranche tout sarment en moi qui ne porte point de fruit; et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu'il porte encore plus de fruit.
3 Vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
4 Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s'il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi.
5 Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit; car sans moi, vous ne pouvez rien faire.
6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche; puis on ramasse les sarments et on les jette au feu, et ils brulent.
7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
8 Mon Père sera glorifié, si vous portez beaucoup de fruit, et vous serez mes disciples.

C’est sûr, à force de pécher, nos chances s’amenuisent… c’est du moins ce que vous pensez en lisant ces lignes.

“Pff!!! Gens de la ville, va! “

Je suis du Sud, de celui des cigales et des vignes à perte de vue… et pour moi ce passage ne parle pas pareil!

Et le verset 2 de Jean 15 est pour moi un des versets les plus encourageants de la Bible! 

Non, ce n’est pas le soleil qui m’a tapé sur la clusque (la tête, tè!) A première vue, ce verset,  il n’a rien d’encourageant…mais lorsque vous aurez lu les quelques lignes suivantes, je crois que vous ne le lirez plus de la même façon.

Il retranche tout sarment en moi qui ne porte point de fruit : l’évidence même!

Ce passage m’a toujours paru étrange : pourquoi Jésus précise-t-il que le sarment, en lui, qui ne porte pas de fruit, le Vigneron le retranche, tout comme le sarment stérile qui n’est pas en lui ?

Je ne comprenais pas bien la différence avec le verbe “émonder” puisqu’à la fin, tous les sarments sont coupés …

Jusqu’au jour où un pasteur nous a fait remarquer en passant que le mot “retrancher” en grec était ici “airei”, qu’on pouvait traduire par “soulever”…

C’est l’unique endroit dans la bible où le mot “retrancher” sert à traduire “airei” (il retranche). On traduit normalement “retrancher” à partir de mots grecs comme  “ékkopêsê”  (Romains 11:22) ou “apokopsontai” (galates 5:12) ou encore  “aphélê ou aphélei” (Ap. 22:19).

Cette simple remarque aurait dû amener plus d’ombre, mais ce fut comme une évidence !

Allons, que faisons nous, vignerons,  pour qu’un cep donne plus de vin ? Non, nous ne l’émondons pas…ça c’est l’entretien courant d’une vigne qui donne déjà du vin…

Lorsqu’une vigne va bien et qu’on est content de son rendement, avant mars, il faut émonder les sarments, on appelle ça “la taille.Là, c’est sans malentendu : on taille les sarments.

Mais si l’on veut forcer un pied à donner plus de vin, dans mon coin du midi, on a un truc : on appelle ça un “pisse-vin”.

Ca veut dire ce que ça veut dire : on veut faire “pisser” le vin, en avoir plus. Donc, on va faire en sorte que le raisin soit là en abondance…et pour se faire, on fait monter la sève, quoi!

Et comment fait-on monter la sève ? Certainement pas en émondant tous les sarments! Non! Non! Et Jésus, qui a grandi dans un pays de vignes, le savait aussi… qu’on laisse un sarment courir, et que le dit sarment, on le remonte et on l’attache en espalier, en hauteur…

En un mot, on le soulève de terre, on le monte haut, et il court sur le fil de fer où il s’enroule. Et avec lui, la sève est forcée de monter jusqu’au bout du sarment… et le raisin sera en bien plus grand nombre sur ce cep! Parce qu’on veut justement que le cep donne plus de fruit!

On est loin de l’idée de couper, pas vrai ?

Très joli, oui, mais si l’analogie y est bien, pourquoi alors avoir traduit par “retrancher” ?

Je me suis longtemps posée cette question sur ce non-sens….Jusqu’au jour où (à force de chercher, on finit par trouver), dans un vieux dictionnaire de français, j’ai lu que le mot “retrancher” signifiait aussi “fortifier”! (on a gardé ce sens lorsqu’on parle d’un retranchement en terme militaire…ce sont des “fortifications  autour d’une place”, toujours selon mon vieux dico).

“Fortifier”…n’est-ce pas cela que Jésus veut faire avec moi qui ne porte pas de fruit, bien que je sois à lui ? IL ne parle pas de jeter dehors celui qui est en lui, comme au verset 6, bien au contraire! Jésus sait ce que faisait les anciens viticulteurs, ce que faisait ma grand-mère à la vigne, il sait que le vigneron force le fruit à venir, en le “retranchant”, en le “fortifiant”… aussi, celui qui demeure attacher au cep, produira du fruit, lui qui à la base n’en produisait pas tant!

Que le mot “retrancher” soit encore dans ma vieille bible Ostervald (et dans toutes les autres versions) ne me choque plus, parce que je sais maintenant avec certitude qu’il signifiait “fortifier” lorsque M. Ostervald l’a traduite en son temps… Les langues et les mots évoluent, leur sens parfois change. Le mot “retrancher” a perdu ce sens de fortifier, de soulever, de porter, mais il est resté dans Jean 15:2.

Pour moi, lorsque la saison de la taille est là, que je vois tous ces “pisse-vin”, je ne peux m’empêcher d’y voir la parfaite illustration de ma vie chrétienne : il est le cep, et comme je suis faible, Le Divin Vigneron  me soulève et force la sève qui est en Jésus à monter jusqu’à moi…et j’ai cette assurance que malgré mon indignité et ma faiblesse, il permettra que le fruit soit abondant pour les vendanges! Dieu est un excellent vigneron….et les traducteurs bibliques, parfois, de mauvais viticulteurs Clignement d'œil

28 novembre 2010

Sauvée....quelle assurance ?

Nous concluons donc que l’homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi.” Romains 3:28


Que signifient ces mots pour moi ?


Ces mots signifient ce qu’ils ont signifié pour ceux issus de la Réforme ; et depuis que je les ai lus la première fois, ils signifient encore la même chose : le salut n’est pas une affaire d’oeuvre bonne que je ferais, mais de foi. En d’autres termes, le salut est une grâce qui nous a été faite.

J'ai l'assurance d'être sauvée, et de l'être pour toujours...parce que l'oeuvre du salut est accomplie, non par ma volonté, ni par ma puissance, mais par le vouloir et le pouvoir de Dieu...

Aussi, sachant que d'autres pensent que c'est de la prétention d'affirmer qu'on est sauvé pour toujours, j'aimerais simplement expliquer les raisons qui me font être si catégorique.

Le salut, don de Dieu.


Que le salut s’obtient par la foi seule, une multitude de versets dans la bible l'affirment. Je pourrais citer : “Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu…”(Ephésiens 2:8) ; “Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident ; parce que le juste vivra par la foi”(galates3:11) ; “Il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde (…) afin que, justifiés par sa grâce, nous fussions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance” (Tite 3:5 et 7) ou le fameux Jean 3:16!

Christ -Jean le baptiste l’a annoncé- est l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde…cela signifie que la mort de Christ a effacé mon péché comme lorsque l’agneau des offrandes effaçait la transgression du pécheur. Le parallèle est une évidence.

Christ est mon rédempteur, mon offrande propitiatoire, ma justification…et en lui, il n’y a plus de condamnation! (Romains 8:1). Il est le garant d'un salut parfait (Hébreux 7:25)

C’est la découverte de Luther : le salut est un don, le don de Dieu, et Jésus est la manifestation de ce don qui m’a été fait, de cette grâce! Car le salut est une grâce, comme celle qui libère le prisonnier qu’un président gracie, et qui rend son casier judiciaire vierge!

Il me semble que le passage de Matthieu 19:23 à 26, lorsque Jésus dit qu’il est difficile pour un riche d’entrer dans le royaume des cieux est une illustration de cette vérité : nos richesses et nos bonnes oeuvres, sont parfois comme le prix que nous fixons à l’acquisition de notre salut, mais en réalité, elles ne peuvent entrer en compte avec le salut. L’histoire du chameau passant par le chat de l’aiguille montre combien il est impensable d’essayer d’acheter son salut, que se soit par de bonnes oeuvres ou par des indulgences monnayables… D’ailleurs, les contemporains du Christ ne s’y sont pas trompés puisqu’ils se sont demandés alors “qui peut donc être sauvé ?” Et Jésus de répondre : “aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible”.

Voilà, c'est dit : Dieu seul fixe les règles du salut. Ce sont l’effusion de sang, la mort de l’agneau sans tâche. Ces conditions furent remplies en Jésus, mort sur la Croix à notre place. Il est bien la rançon qui a été payée pour moi, pour que je sois relâchée par le Diable. Et parce que je crois simplement cela, je suis sauvée.

Je suis sauvée ? Mais de quoi ? Et pourquoi ?


Si j’en crois mon Larousse, “sauver” c’est tirer quelqu’un d’un danger, d’un désastre ; c’est préserver quelqu’un de la perte, de la destruction. Aussi, Dieu m’a-t-il tirée d’un danger…il m’a préservée de la destruction…de la mort! Et oui, si je suis sauvée, c’est avant tout pour avoir la vie. Et pas n’importe quelle vie! La vie éternelle…

Christ est donc mort à ma place pour que je vive, pour que j’obtienne la vie éternelle…cette vie qui me permettra de voir le royaume de Dieu, d’entrer dans le royaume des cieux. C’est du moins ce que Christ promet à ceux qui croiront, ce que Jean nous répète dans sa 1ière épître : “ Je vous ai écrit, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle…”.

J’ai donc été sauvée dans le but d’avoir la vie éternelle…mais sauvée de quoi ?!

De la mort, d’abord. “Celui qui croit ne mourra pas” promet Jésus à Marthe, parce que Christ est la résurrection et la vie.

Or, ce qui provoque la mort, selon Romains 6:23, c’est le péché : “Car le salaire du péché, c’est la mort!…” Christ donc est venu me tirer d’un danger qui s’appelle le péché, car c’est le péché qui produit la mort… La mort n’est qu’une conséquence de la Chute d’Adam et Eve, de ma nature pécheresse que j’ai héritée d’eux par naissance, et de mes propres péchés, perpétrés tout au long de ma vie.

Je n’avais aucun moyen de me soustraire à ce désastre qu’est la nature humaine pécheresse, j’étais donc condamnée à mourir… Mais voilà la bonne nouvelle : Dieu, en Christ, m’a tirée du désastre! Il m’a délivrée de la puissance du péché…ni plus, ni moins!

Tout le chapitre 6 de Romains l’affirme : si je suis une avec Christ, morte et ressuscitée avec Christ (si je suis une même plante avec lui, v.5), le péché n’a plus de pouvoir sur moi…Le verset 6 explique comment  “le corps du péché est détruit à la Croix, en étant crucifiée avec Christ…”

La mort de Christ m’a affranchie du pouvoir du Diable, de l’esclavage qui me tenait sous sa puissance…

Christ est mort “pour que nous ne soyons plus asservis au péché” (Romains 6:6). Le verset 14 explique que “le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes point sous la loi, mais sous la grâce”.

Maintenant donc, Christ étant venu, il y a un moyen d’être délivré, sauvé du péché. C’est cela que j’affirme, en autres choses, lorsque je proclame croire en la mort de Jésus sur la Croix ; sa mort me délivre du péché, de la puissance du péché et de la domination du péché.

La condamnation à mort, sous laquelle je vivais avant de croire en Christ, n’existe maintenant plus.

J’ai été sauvée…mais après? Mon salut est-il acquis ?


En général, on s’accorde tous (lorsqu’on partage les idées de la Réforme) sur le salut par la foi seule.

Ensuite, les idées divergent (et s’échauffent).

On pourrait résumer l’histoire en une question, de manière abrupte :  une fois sauvé(e), suis-je sauvé(e) pour toujours, ou pas?

A chacun sa réponse, à chacun ce qui le fait marcher…car de réponse biblique claire, il n’y en a pas! Des versets soutiennent les deux positions.

Pour moi, je ne cherchais absolument pas Dieu, j'étais même à des lieues de le servir, lorsqu'il m'a convaincue de péché, de justice, de jugement et sauvée. C'était une pure grâce, et cela ne venait pas de moi, de mon vouloir, ou de mes désirs... J'aime à dire que Dieu m'a sauvée indépendamment de moi-même parce qu'il est venu à moi alors que je ne le cherchais pas du tout. Je n'avais ni conscience d'avoir besoin d'un Dieu, ni l'idée qu'un Dieu existe, mais Il m'a convaincue de tout cela à la fois, en un instant, moi qui était si loin et condamnée à la damnation...

Il m'a appelée, j'ai répondu : je n'ai pas le sentiment d'avoir pu faire autrement que de répondre affirmativement à la grâce qui m'était accordée. Je dis souvent que Dieu m'a coincée contre un mur, et qu'il m'a contrainte d'accepter son offre, parce qu'il faut être fou pour refuser de vivre éternellement et de connaitre le seul vrai Dieu. La proposition était trop alléchante, promesse d'un avenir trop merveilleux, pour prendre le risque de passer à côté : j'ai dit « oui » et je n'ai jamais regretté.

Or, si j'ai été sauvée par grâce, je demeure également certaine que l'offre n'était pas soumise à d'autre condition qu'un repentir sincère, engagement de toute une vie....

Quand j'ai dit « oui », il était évident que cela était un oui éternel, qui ne dépendait pas de ma force, mais bien de Celui qui me promettait la vie.

Je suis donc de ceux qui croient qu’une fois sauvé, on l’est pour toujours.

A condition, bien sûr, d’être réellement sauvé.

Pourquoi ai-je cette certitude, malgré certains versets qui peuvent faire penser qu’on peut perdre son salut ?


D’abord, parce que Philippiens 1:6 stipule : "je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ”.

Cette oeuvre, c’est Dieu qui l’a commencée, sans moi et indépendamment de moi. C’est lui aussi qui la rendra parfaite, sans mes oeuvres.

Ensuite, parce que, si par le plus grand des hasards mes oeuvres pouvaient peser dans l’accomplissement de mon salut, et bien, elles ne seraient, là encore, pas même de mon ressort, car selon Ephésiens 2:10, c’est Dieu qui a préparé d’avance ces oeuvres là, afin que je les pratique.

Tout le chapitre d’Ephésiens 2 raisonne dans ma tête comme si le salut était un don éternel, inaltérable…Le verset 6 va même jusqu’à affirmer – c’est un passé, une action accomplie!- que je suis ressuscitée avec Christ et assise avec lui dans les lieux célestes.

C’est tout ?

Oui, c’est tout. Ce que Dieu a fait, je ne peux le défaire. Voilà sur quoi ma conviction repose en grande partie.

Qu’est-ce que je fais des versets et des arguments contraires ?


Permettez que je nomme les deux passages que j’ai entendus les plus souvent cités, et que j’y réponde…

On m’a souvent reprise, en me faisant remarquer qu’Hébreux 6:4 à 6, justement, parlent de ceux qui ont goûté à la bonne parole et qui sont tombés ensuite.

A première vue, c’est vrai, on peut penser que certains parmi les sauvés se soient ensuite égarés jusqu’à se perdre à nouveau. Le verset 4, en effet, parle d’avoir été éclairé, d’avoir goûté le don céleste, d’avoir eu part au Saint Esprit et d’avoir goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir… mais tout cela implique-t-il qu’on soit sauvé ?

L’auteur de l’épître aux Hébreux a une étrange conclusion pour ce passage (après une grande parenthèse sur Melchisédek, l’explication du sacerdoce, etc.) où il met en garde sur ce que serait l’abandon de la foi. En effet, au chapître 10:38, il écrit, en citant Habakuk 2:4 : “Et mon juste vivra par la foi ; s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui”, mais il conclut au verset 39 par un “nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme.”

Pourquoi est-ce que je vais directement à la conclusion de l’auteur après avoir demandé si tout cela impliquait le salut ? Est-ce pour me défiler ?

Pas du tout… c’est juste pour montrer qu’il y a deux types d’êtres : ceux qui se retirent pour se perdre et ceux qui ont la foi. Juste deux : ceux qui se perdent et ceux qui ont la foi. Aucune mention d'un troisième groupe d'individu qui auraient eu la foi et seraient perdus ensuite.

Jésus affine cela dans la fameuse parabole du semeur, et je trouve que ces deux passages de l’écriture ne sont hélas que rarement mis en parallèle…

Jésus dit qu’il existe deux types de terrains, le terrain stérile et le terrain qui porte du fruit. Il démontre que le terrain stérile n’est pas forcément un terrain où rien ne pousse, puisque des graines vont monter. Un mauvais terrain, ce n’est pas un terrain où la semence n’entre pas, c’est un terrain qui ne produit rien, qui n’a pas de racine, pas assez pour s’enraciner, pour lutter contre le diable ou les soucis…

Au contraire, le bon terrain, lui, produit des fruits.

Il n’y a pas 4 types de terrains, mais deux… Jésus explique qu’il y a trois conditions qui rendent un terrain stérile, mais la nature du terrain est la même : il est mort, stérile, infructueux.

Parallèlement, il n’existe que deux types d’hommes : les sauvés (le bon terrain) et les perdus (le terrain stérile).

Pourquoi mettre Hébreux et Jean en parallèle ? Parce que Hébreux posent les mêmes conditions : des hommes goûtent, participent à la puissance de vie, sont éclairés, montent…poussent…mais ils retombent. C'est parce qu'il n'y a pas de fruit qu'on sait que le terrain était impropre à la vie, parce qu’ils n’étaient pas le bon terrain. La parole de Dieu a remué quelque chose en eux, produit un effet (la parole produit toujours un effet), mais il n’y avait pas la vie éternelle, la vie qui produit un poids éternel de gloire… d’où, par opposition le “Nous, nous avons la foi, la vraie, celle qui produit la vie, qui ne se perd pas…”

Et Démas en 2 Timothée 4:10 ?


C’est vrai, Paul fait allusion à Démas qui l’a abandonné pour l’amour du siècle présent…Or, Démas, était-il chrétien? La bible ne le dit pas précisément…on sait qu’il saluait les colossiens, c’est tout. On ne sait même pas s’il est revenu vers Paul, plus tard. Tout n’est donc que supposition.

Que Démas est abandonné Paul par amour pour le siècle présent, pour le monde, c’est la seule certitude que nous ayons. Et un exemple à ne pas imiter. Une mise en garde…qui permet de savoir si ont la foi.

A priori, Démas était de ceux qui avaient goûté, qui avaient été éclairés même ; mais il ne fut pas de ceux qui avaient la foi pour garder leur âme.

Cela veut-il dire que le salut est question de volonté ?


J’ai entendu souvent des gens me dire : “J’ai l’assurance de mon salut maintenant, mais demain, peut être que je pécherai, que je m’obstinerai dans mon péché sans vouloir revenir à Dieu, alors je perdrai mon salut.”

Le premier verset qui me vient à l’esprit dans ce cas, c’est que Jésus a dit “Nul ne les ravira de ma main!”…Et quelle ne fut pas ma surprise d’entendre un jour quelque me faire remarquer :”Personne ne peut me ravir de la main de Christ, sauf moi-même…si j’ai la volonté d’abandonner Christ, de sortir de sa main, je le peux…”

C’est un argument, n’est-ce pas ? Si je veux me retirer, bien sûr que je le peux…

Et bien, désolée, mais ce n’est pas un argument biblique : il va même à l’encontre de la Bible.

Deux versets me viennent d’abord en tête : 2 Timothée 2:13 “Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle ; il ne peut se renier lui-même” et 1 Jean 3:20 “Car si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît toutes choses.”

Dieu ne nous a pas sauvés en fonction des bonnes oeuvres que nous aurions faites, car ces bonnes oeuvres sont à ses yeux comme un vêtement souillé. Il nous a sauvés par grâce, en nous délivrant de la puissance de péché, par la mort expiatoire de Jésus. Mais en affirmant cela, j’affirme aussi qu’il a changé notre nature.

Si j’ai désormais la puissance de ne pas pécher, c’est bien que quelque chose en moi a changé, lorsque j’ai cru!

Paul, dans 2 Corinthiens 5:17, écrivait : « Si donc quelqu'un est en Christ, il est un nouvelle créature ; les choses anciennes sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » Ainsi, l'ancienne personne est morte avec Christ et une nouvelles créature est venue à la vie avec Christ...

La Bible l’annonçait dans Ezéchiel 36:26-27: “Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai en vous mon Esprit, et je ferai que vous marchiez dans mes statuts, et que vous gardiez mes ordonnances pour les pratiquer. »

1 Jean 5:18 dit expressément : “Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point…”

Le but de notre salut, c’est de marcher selon les statuts divins…de pratiquer ce que Dieu ordonne.Il nous a changé pour nous donner le pouvoir de ne pas pécher…

Un chrétien peut ne pas pratiquer le péché…et il devrait pécher de moins en moins, puisqu’il devrait ressembler de plus en plus à Christ.

Lorsqu’un chrétien pèche, il se repent et Dieu le pardonne. Lorsqu’un chrétien pèche, il est si mal à l’aise, qu’il ne peut persévérer dans le péché…parce que c’est contre(sa nouvelle)-nature.

Si notre salut peut être perdu, c’est que notre coeur n’est pas changé, que notre nature est la même, que nous comptons sur nos bonnes oeuvres pour parvenir à la vie éternelle…bref, on ne peut pas parler de salut gratuit, puisqu'il faut oeuvrer bonnement pour parvenir à cette vie éternelle.

Nous ne pouvons pas dire que nous sommes sauvés par la foi, si pour aller jusqu’au bout, il nous faut compter sur nos propres forces…cela reviendrait à dire que ce sont nos oeuvres qui nous sauvent.

Soit le salut s'obtient par la foi, et Christ a couvert tous nos péchés, passés, présents et futurs. Soit le salut est conditionnel, soumis aux bonnes oeuvres dans lesquelles je persévère, et de ce fait il n'est pas total lorsque j'accepte Christ.

Lorsque Christ est mort à ma place à la Croix, il a changé quelque chose dans ma nature, il a « inséré » sa Vie en moi, en quelque sorte : il nous a donné sa vie pour ne plus pécher et il nous a donné le pouvoir d’accomplir la volonté de Dieu.

Il serait insensé de penser qu’après avoir offert gratuitement le salut, Dieu ferait ensuite dépendre ce même salut des oeuvres que je pratiquerais…

Mais la Bible ne nous met-elle pas en garde contre le manque de persévérance ?


Assurément. Mais, lorsque je pèche, ce n’est pas mon salut que je perds, ou ma nature que je change (je n’en ai absolument pas le pouvoir), ce sont des récompenses que je perds… Je suis sauvée, mais comme à travers du feu, et mes oeuvres sont comme du chaume, perdues. C’est 1 Corinthiens 3:12 à 15 qui l’explique le mieux…

Mais aussi, pourquoi Paul, dans 1 Corinthiens 5:5, affirme-t-il au sujet d’un homme vivant avec la femme de son père (il vit donc dans le péché) : “qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus” ?

Dans nos églises, un tel homme serait déjà catalogué comme “perdu”… Paul, lui, préconise de mettre cet homme sur la touche, mais ne se prononce pas sur la perte éventuelle de son salut. N’est-ce pas étrange ?

Loin de cautionner le péché, Paul insiste sur la nécessité de la pureté…car elle est indissociable de la gloire qui nous attend avec Christ, auquel toute notre vie nous prépare à ressembler.

Le salut est gratuit, la vie éternelle est certaine, puisqu'elle vient de la nouvelle naissance qui m'assure d'avoir obtenu la vie divine (comme lorsque je suis née physiquement j'ai obtenu la nature pécheresse d'Adam et Eve, et rien -sauf la grâce de Dieu- ne peut changer cela), mais je serai jugée et récompensée au regard de ce que j'aurai fait étant dans mon corps...

Et quel enfant de Dieu véritable souhaite déplaire à son Père Céleste ?

Mais j’ai connu quelqu’un qui était sauvé et qui a tout laissé tomber….


Voilà un argument imparable.

Mais, d'abord qui dit que cette personne était réellement sauvée ? Qui assure qu'elle a tout laissé tomber jusqu'à son dernier souffle? Et qui sommes-nous pour juger du salut d'autrui ?

Ce que nous voyons, ce n'est pas toujours ce que Dieu voit. Lui seul est juge.

Donc, prudence, lorsque nous parlons de ce genre d'expériences.

La bible ne mentionne explicitement aucun chrétien né de nouveau qui se soit retiré, perdu après avoir été réellement sauvé, né de nouveau.

Par contre, il y a des exemples de personnes dans l'assemblée qui ont péché, comme Ananias et Saphira, ou Démas, et qui sont réprouvées parce qu'elles n'ont pas persévéré jusqu'au bout, ce qui semble signifier qu'elles n'étaient pas véritablement membres du corps de Christ (sinon, elles auraient persévéré et aurait gardé la foi, non ? )

Si la Bible ne cesse de nous mettre en garde à propos de gens qui se disent « frères » et ne le sont pas, c'est parce qu'il y a des ministres de Satan qui sont déguisés en ministres de justice...et parce que nous pouvons nous tromper nous-mêmes sur notre salut (Jacques 1:26-27 , 1 Jean 1:8).

Bref, la Bible mentionne bien le cas où nous sommes bluffés par l'apparence d'un tel (ou par nos propres sentiments), que nous pensions bon chrétien, mais qui s'avère ne pas l'être.

Sans juger ceux qui pensent le contraire et que cet aiguillon fait avancer, pour ma part, je suis persuadée que celui (et celle) qui est né d'en haut, n'est plus vraiment de ce monde. Ses actes révéleront l'oeuvre redemptrice de Christ ; il portera du fruit, à long terme, et jusqu'au bout (Jacques 1:27).

Nulle part la Bible ne mentionne un chrétien né de nouveau qui serait retourné dans les griffes du Diable. Elle met au contraire en garde les chrétiens : elle les exhorte afin qu'ils ne se découragent pas et ne perdent pas la foi, un peu comme pour les stimuler, et les invite à ne pas se leurrer eux-mêmes concernant leur salut : « Si quelqu'un d'entre vous pense être religieux(...)mais trompe son coeur, la religion d'un tel homme est vaine »(Jacques 1:26)...et elle l'a toujours été!


Le vrai salut et le faux.


La Bible ne cache pas qu' «  il y aura aussi parmi vous de faux docteurs (….) mais depuis longtemps leur condamnation ne s'arrête point et leur perdition ne sommeille point » (2 pierre 2:1 à 3).

Ils sont parmi nous, agissent comme des chrétiens et des frères, ils enseignent même, mais leur fin est la perdition. Ce verset m’appelle à la vigilance, et à m’examiner moi-même, pour savoir si mon salut dépend vraiment de la foi dans toute l’oeuvre de Christ : si ma réponse est oui, alors je suis sauvée, et l’Esprit de Dieu me le confirme.

Conclure que l'on peut perdre son salut parce que certains ne persévèrent pas, c’est oublier ce point principal : il existe bien de faux disciples, et c’est justement parce qu’ils ne persévèrent pas qu’on peut dire qu’ils n’étaient pas de vrais disciples. Ils n’étaient pas réellement sauvés, ils n'étaient pas de bons terrains…mais remettre le salut en cause, sonne à mes oreilles, comme dire qu'un vrai billet perd sa valeur parce qu'il en existe des faux, ou bien, pour reprendre la parabole du semeur, qu'un terrain qui voit des graines germer est nécessairement un bon terrain (ce que Jésus contredit).

Je n'arrive tout simplement pas à concevoir comment le salut s'obtiendrait sans les oeuvres de la loi, mais ne se conserverait que par elles : il y a quelque chose qui m'apparait insensé et illogique.

Et puis, il y a deux versets, tout particulièrement qui me font croire que lorsqu'on est sauvé, on est sauvé pour toujours. Le premier, c'est bien sûr, Philippiens 1:6 : « Etant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre, en poursuivra l'accomplissement jusqu'au jour de Jésus-. »

Comme je l'ai dit, c'est l'oeuvre de Christ, et c'est lui qui en est le garant. Ce qui m'amène à ce second verset d'Hébreux 5:9 : «(...)il est devenu l'auteur d'un salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent. »

Si Christ est l'auteur de mon salut et qu'il est celui qui le mènera à terme, comment puis-je dire que je peux perdre, gâté, détruire l'oeuvre de Christ. N'est-il pas Tout Puissant ? Ma volonté n'est-elle pas devenue la sienne puisque j'ai été faite une même plante avec lui, puisque selon la prière de Jésus mentionnée dans Jean 17, Dieu me garde...?

Le salut est l'oeuvre complète et parfaite de Dieu...Il lui a plu de me sauver parfaitement. Et Christ lui-même est à la fois l'agneau qui me purifié de tout péché et qui intercède pour moi. C'est en Jésus que j'ai mis ma confiance pour être sauvé ; à la Croix, il a porté tous mes péchés, par anticipation puisque je n'étais pas encore née, aussi tous mes péchés futurs sont couverts par le sang qu'il a versé une fois pour toute au calvaire... Il a pris ma condamnation et Dieu a jeté mes péchés au fond des mers et les a oubliés... Quant aux péchés que je n'ai pas encore commis, mais que je commettrai sans aucun doute, j'ai cette assurance, telle qu' Hébreux 7:24-25 la mentionne : « Mais lui, parce qu'il subsiste pour l'éternité, il possède un sacerdoce qui ne passe point. C'est pourquoi aussi il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. »

Ainsi, malgré bien des arguments entendus, je garde cette confiance que Dieu -et non ma volonté ou ma persévérance, car je suis faible- peut me sauver parfaitement (et cette expression en grec signifierait « à fond », « jusqu'au bout »)...

Avec Paul, je peux dire « Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » Romains 8:39

29 juin 2010

SEULE, FACE A FACE, AVEC LA BIBLE.

 

“Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous lisez, et que vous reconnaissez, et j’espère que vous le reconnaîtrez jusqu’à la fin”

2 Corinthiens 1:13

Qu’est-ce que je lis lorsque je lis ma Bible ? Les mots écrits…ou ceux qu’on m’a inculqués ?

J’ai souvent lu ma Bible. Je la lis déjà en entier au minimum une fois par an, sans parler des livres et passages que j’étudie parallèlement.

Mais est-ce que je lis vraiment ce qui y est écrit ?

Quelle est en réalité ma grille de lecture ?

Souvent, notre lecture de la Bible est déformée par l’enseignement que nous recevons qui s’immisce entre les mots écrits par les rédacteurs des livres bibliques et nous.

Je ne dis pas qu’être enseigné est mauvais, qu’il faut refuser d’être enseigné…je n’encourage pas la rébellion, soyons clairs.

Je dis seulement qu’il faut vérifier notre enseignement, parce que nous sommes tous faillibles, nous, comme nos docteurs.

Et puis, vérifier est biblique.

Et cela fait grandir notre foi et notre connaissance, ce qui devrait être le but de nos pasteurs et docteurs, si j’en crois Ephésiens 4:11 à 13  “C’est aussi lui qui a établi les uns apôtres, les autres prophètes, les autres évangélistes, et les autres pasteurs et docteurs , pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du ministère, pour  l’édification du corps de Christ ; jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ.”

Donc, que nous fassions confiance à nos docteurs et pasteurs, c’est bien en soi.

Mais Dieu nous demande de vérifier. Et pour cela, il nous a donné son Esprit, et il a renouvelé le notre.

Donc,  l’Esprit de Dieu nous guide dans notre compréhension des écritures, mais notre bon sens aussi.

Et c’est là où le problème se corse.

Car, combien de fois, honnêtement, avons-nous réfléchi -tout seul- à tel ou tel passage difficile ?

Nous prions pour comprendre, mais nous prenons aussi un dictionnaire biblique, un commentaire. Nous poussons parfois jusqu’à prendre un dictionnaire d’hébreu ou de grec. Et finalement, en fin de compte,  nous interrogeons les anciens, le pasteur.

Puis, nous considérons que nous avons l’explication.

Avons-nous souvent résisté à cette tentation de facilité ? Qui a lu, par exemple, la généalogie de Jésus en Matthieu chapitre 1, et a pris soin de rechercher -tout seul- sans autre outil que la Bible - qui furent ses ancêtres ? C’est tellement plus simple de lire un bon commentaire qui explique cela…

Nos docteurs sont des érudits, pourquoi douter de leur savoir ?

Il ne s’agit pas de douter! Il s’agit de faire comme les béréens qui examinèrent l’écriture pour savoir si ce que Paul et Silas disaient était ou non l’exacte vérité –et ces deux-là étaient pourtant vrais docteurs en matière de foi!

Si les Béréens sont loués pour leur noble conduite, n’ai-je pas un bon exemple à suivre ? 

Pour cela, les béréens sondèrent les écritures, nous laissant un exemple de ce qu’il faut faire. Et nous, pour sonder les passages obscur de la bible, nous examinons les paroles de théologiens éminents!

C’est comme un monde à l’envers.

J’ai souvent entendu les gens répéter des “vérités” bibliques apprises de leurs pasteurs, qu’eux-même avaient avait tiré d’un commentaire…mais ces vérités sortaient du Talmud, et non de la Bible! Cherchez donc, par exemple, comme on me l’a répété si souvent, le passage qui mentionne que le grand prêtre avait une corde attachée à sa cheville quand il rentrait dans le Saint des Saints, au cas où il y mourrait !                                          Ce n’est pas tiré de la Bible, mais du Talmud ; ce n’est donc pas une vérité biblique au sens propre du terme, mais un commentaire talmudique!

Or, Paul l’écrit : ce qu’il écrit, c’est ce qu’on lit. Et ce qu’on lit, c’est ce qu’il écrit. Pas besoin d’interprète, de commentaire, de grand savoir…

Nous avons l’Esprit et l’Ecriture, notre bon sens régénéré par Dieu et la Bible. L’Esprit de Dieu ne nous prive pas de notre bon sens. Et notre bon sens devrait venir de lui.

Hélas! souvent, ce sont nos passions qui parlent, qui traduisent la Bible, qui nous voilent l’évidence.

Je suis quelqu’un de passionné…une fille du Sud qui parle fort, avec les mains…la passion, je sais ce que sait. Mais quand il s’agit de lire la Bible, oh, combien je me tiens en garde contre moi-même!

J’essaie simplement de lire ce qui est écrit. Juste ce qui est écrit.

Juste ce qui est écrit, hum…pas évident.

J’ai souvent lu ma Bible, et j’ai cru souvent en des choses qui n’étaient pas écrites noir sur blanc, mais interprétées. On fait tous ça : il y a des tas de mots qu’on utilise pour parler de vérités bibliques qui ne se trouvent pas dans la Bible. Où est Noël ? La Trinité ? la Confession de Foi ? Le vote à main levée ou à bulletin secret qu’on pratique lors des Assemblées Générales de nos Associations Cultuelles? Nous sommes persuadés du bien fondé biblique de ces choses, pourtant aucun mot analogue ne se trouve dans nos versions, pas même dans la langue originale….nous usons de mots auxquels nous donnons un sens biblique, pour interpréter un passage biblique…Donc, nous interprétons, à un niveau ou à un autre, ce que nous lisons…

Sinon, pourquoi y aurait-il tant de dénominations chrétiennes ?

Le Réforme l’a formulé ainsi : “chacun est un prêtre”. L’idée est que chacun peut interpréter la bible par lui-même. Et je ne suis pas contre cette idée, car nous avons l’Esprit de Dieu pour nous y aider…

Seulement, force est de reconnaître que même avec l’Esprit, on diverge quant aux interprétations.

C’est bien connu, on pense tous être dans la seule dénomination qui a toute la vérité ; du moins, si on ne le formule pas ainsi, ou qu’on n’ose pas le penser si fort, dans nos actes, c’est ainsi que cela se traduit : nous nous tenons à respectueuse distance de “ces” frères.

Il y a bien des réunions “œcuméniques”, des dialogues, voire des réunions pastorales de région entre plusieurs dénominations , mais chacun reste sur sa position et avec son interprétation. Après tout, la bible ne dit-elle pas qu’il y a plusieurs membres pour former un seul corps ;-)

Je ne diffère sans doute pas des autres en cela…J’ai mes opinions.

Mais, en toute honnêteté, ce ne sont pas mes lectures, mon pasteur ou l’enseignement reçu qui les ont forgées. J’ai vérifié. Et parfois, j’ai dû changé mes opinions.  Tant pis pour ma dénomination, tant pis pour ma confession de foi, tant pis pour l’unité de pensée!

La vérité, d’abord.

Sans doute, car il n’est pas bon de manquer d’unité d’esprit. Ne recherche-t-on pas désespérément l’unité par le biais d’associations diverses, pour ne pas passer pour une secte ou un mouvement sectaire, comme on dit ? Alors que cette unité ne vient –ou ne devrait pas- venir d’un autre que de Christ.

N’avez vous jamais discuté avec un chrétien d’une autre dénomination ?

J’allais dire que les étiquettes importent peu : les vrais frères et sœurs se reconnaissent d’emblée. Il y a ceux qui suivent Christ, ceux qui suivent l’assemblée. La nuance est faible, mais elle existe bel et bien.

Ce verset de Paul : “Car nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous lisez, et que vous reconnaissez, et j’espère que vous le reconnaîtrez jusqu’à la fin” m’a rappelé à l’ordre ce matin…

C’est ce qui est écrit qui doit me porter. Non l’imprimatur de quelque grand ponte.

J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé.

Et ce que j’ai cru, je l’ai trouvé dans ma bible, pas dans la bouche de pasteurs. Les pasteurs sont des hommes, et aucun n’est infaillible.

Moi non plus, cela va sans dire.

Aussi, si je prends de temps en temps le clavier, c’est avant tout pour partager ce qui, lors de mes lectures, a fini par ne plus vraiment cadrer avec une seule grille de lecture ou un seul enseignement…

Et pour vous invitez à prendre des lunettes adaptées à votre vue.

Au temps des juges, chacun suivait sa propre voie et faisait ce qui lui semblait bon…mais, un chrétien ne peut agir ainsi. Il doit marcher selon ce qui est écrit. Et pour savoir ce qui est écrit, il faut d’abord le lire.

Et le lire crûment, comme c’est écrit. Il faut s’efforcer à cela, le plus honnêtement possible.

Moi, je prends ma bible et un crayon, tous les jours, et j’écris tout ce que ma lecture m’inspire…je tente de comprendre le contexte, de repérer de quoi l’écrivain parle…

Dieu ne s’adresse pas à des érudits ou des sages, mais à moi, avec des mots que je peux comprendre, même dans Apocalypse! Si Christ est né homme, ce n’est pas pour employer un langage que je ne puisse pas comprendre. La Bible, c’est Dieu qui me parle, c’est de Lui à moi.

Avant de courir demander aux pasteurs et aux commentateurs, à vos frères et anciens dans la foi…écoutez ce que Dieu vous enseigne de Lui à vous.

Il sera bien temps ensuite de partager avec d’autres, de voir si vous avez bien compris. Hélas! Si souvent, c’est l’inverse que nous faisons : nous cherchons les autres pour nous expliquer, nous voulons savoir ce que les autres ont compris…

Vous avez peur de vous tromper ? Et l’Esprit alors?

Comprenez d’abord ce que vous lisez, questionnez ensuite…

On vous annonce quelque vérité, questionnez Dieu, questionnez la bible, et vos amis ensuite.

Nous savons que l’apostasie doit venir…Satan a déguisé ses sbires en ministres de justice…alors soyons vigilants. Accrochons-nous à Jésus, à la Bible Seule.

Pierre nous le dit “(…)nulle prophétie de l’écriture ne vient d’une interprétation particulière”. La Bible est un ensemble harmonieux, qui ne véhicule qu’une vérité…C’est notre compréhension qui est limitée. Nous ne sommes pas toujours attentifs à ce que Dieu écrit dans sa Parole…est-ce une raison pour ne pas persévérer ? Des gens ont appris à lire grâce à la Bible, des langues ont pu avoir des alphabets grâce à la traduction que s’efforçaient de donner des missionnaires…et je ne pourrais pas (faire l’effort) de comprendre ? Il me faudrait nécessairement l’éclairage d’une autorité ecclésiastique pour comprendre ce que Dieu a écrit par l’entremise des prophètes, des apôtres et des évangélistes?

Je ne peux pas prêcher ce que je veux, ni donner n’importe quelle prophétie sans trahir la Bible. Je dois m’efforcer de découvrir ce que Dieu veut dire lorsqu’il écrit cela…et pour cela il faut d’abord que je le comprenne. La Bible est un livre qui dit ce qu’il dit. Ce qui y est écrit est ce que Dieu voulait dire.

C’est nous qui dénaturons le Message. Par nos à-priori, nos idées, nos points de vue et nos certitudes.

Si je dis à mes enfants quelque chose que je désire qu’ils fassent, mes mots ne sont pas doubles. La Bible parle pour qu’on la comprenne, encore faut-il s’en donner la peine et vouloir la comprendre.

C’est parfois difficile…je le conçois. Notre chair s’oppose à L’Esprit ; les buts sont contraires. Mais mon Dieu a promis d’honorer ceux qui l’honorent.

Appuyez-vous sur Sa promesse… Il ouvrira vos yeux, votre intelligence. Et sa Parole changera vos vies.

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9 avril 2010

SE REPOSER DE SES OEUVRES MORTES

(Je rappelle juste au passage que je ne suis pas responsable des pubs ajoutées à mon blog genre voyants, astrologie ou autre truc spirituel…)

Une hypothèse mal comprise

Notre ami s’est mis en colère : "Nier la résurrection le Dimanche, c’est judaïser! Comment oser retourner à la Loi ?! Les chrétiens n’ont rien à voir avec le Sabbat! "

Bref, le ton était donné : il n’était pas du tout favorable au sabbat…autant clore le sujet au plus vite. On allait quand même pas se disputer pour ça?

Je n’avais cherché qu’un autre avis en émettant l’hypothèse d‘une résurrection le samedi, car je n’en étais qu’aux premiers pas de mes interrogations, ma démarche était encore très incertaine ; mais la réaction n’avait pas du tout été celle que je m’attendais à rencontrer.
Ce ne fut, hélas, pas la dernière dans le même style, avec plus ou moins d’agressivité. Toutes associaient la résurrection un samedi, au fait de judaïser ou à la négation de la résurrection. Peu on prit le temps de comprendre que le problème n’était ni de nier la résurrection, ni de judaïser. Tout ça n’était pas ma priorité. Au point où j’en étais, je me démenais avec un problème de "rectitude "par rapport aux écritures!

A force, cependant, la question s’est posée : est-ce que rejeter le dimanche comme jour de la résurrection était un problème lié à la pratique du sabbat, comme les gens semblaient vraiment le penser ?

Dimanche ou samedi ?

Pour beaucoup, le Dimanche est le jour où l’on célèbre le culte à cause de la résurrection de Christ : le fameux "jour du Seigneur ".

Si l’on s’assemble le dimanche, dans la majorité des églises, c’est bien à cause de la résurrection de Christ, qui est supposée avoir eu lieu ce jour là.
Il est indéniable que, dans cette optique, s’attaquer au bien fondé du dimanche comme jour de la résurrection, c’est bien remettre en question la légitimité du choix de ce jour.
En d’autres termes, pour beaucoup, le dimanche a remplacé le samedi, parce que Christ est ressuscité un dimanche matin.

Or,  si ce n’est pas le cas (que ce soit un dimanche, non que Christ soit ressuscité! Il est ressuscité, c‘est le fondement de la foi…), alors il va de soi que le choix du dimanche est un choix non fondé sur la bible (arbitraire ? Relatif à un contexte historique ? Je me suis bien sûr posé ces questions)

Pour d’autres, tous les jours semblent égaux, mais le dimanche, par  convention, est le jour le plus pratique pour s’assembler et louer le Seigneur tous ensemble…
Dans cette optique, dimanche ou samedi, quelle importance ? Les apôtres s’assemblaient tous les jours, dans les maisons, au Temple…

Ai-je entendu d’autres arguments ? En gros, non, car les gens pouvaient entrer dans l’un ou l’autre de ces cas.

Je me suis donc penchée sur les deux cas, dans le même ordre…

Pourquoi les chrétiens s’assemblent-ils le dimanche ?


Il semble que ce jour soit bien le choix -très tôt- de l’Église, et qu’il soit t lié à la Résurrection, dont on en aurait fait la "commémoration ".

Ils semblent aussi que la persécution par Rome soit à l’origine d’un tel choix, le souci étant de se démarquer des juifs, mal vus par Rome. J’ai lu quelque part que Ignace, l’évêque d’Antioche en Syrie, a dit que pour se démarquer du Judaïsme et se rendre plus acceptables aux yeux des autorités romaines, les dirigeants chrétiens de Rome et d’Alexandrie ont transféré le culte de leurs assemblées du septième au premier jour de la semaine – appelé le dies solis, "le jour du soleil ", chez les romains – vers l’an 115. (Je ne me souviens pas où j’ai pêché cette info, mais elle doit pouvoir se retrouver facilement.)

Une chose est néanmoins certaine, Constantin a rendu l’observance du Dimanche obligatoire (sous peine de mort pour les "sabbatistes") dès le 4ième siècle.

Ce qui est également vrai, c’est que le dimanche était le jour où l’on adorait le Soleil et Mithra.
Le nom de ce jour en français puise ces racines dans le latin : jour du Seigneur ("domine", en latin, me semble-t-il).
En anglais, Sunday signifie "jour du soleil "; sans commentaire.

Il y aurait beaucoup à dire sur toutes ces informations…qui toutes, d’un point de vue historique, confirment que le sabbat a été transféré au dimanche.

Mais fidèle à mon principe, je me devais de vérifier dans les écritures.

 

Y’a-t-il eu substitution ?

Où est-il fait mention que le dimanche se soit substitué au samedi ? Ou que le dimanche soit le sabbat chrétien ?

J’ai eu beau cherché -honnêtement- dans ces termes, je n’ai rien trouvé.

Il n’y a que deux mentions du dimanche (1er jour de la semaine), une fois pour mettre les offrandes à part, une autre fois pour une réunion pendant laquelle on partagea le pain, et Paul y fit un discours en vue de son départ d’Éphèse.

Il n’est jamais mentionné que les apôtres aient changé le sabbat du samedi en sabbat du dimanche -jamais!

Par contre, ils étaient tous les jours ensemble dans un même lieu, dans les maisons, au Temple, à persévérer dans la foi, dans l‘enseignement, dans la fraction du pain, dans la prière.

Etrangement, aucune église ne préconise "tous les jours "comme journées d’adoration du Seigneur…pourtant, si cela est mentionné, n’est-ce pas ce qu’il faudrait faire ? A moins d’être en communauté, je ne connais aucune église vivant cela (mais si vous en connaissez…)
Même lorsque notre famille a vécu en communauté, et que tous les soirs nous avions une réunion, il n’y a que le dimanche qui était mis à part pour Dieu,  pour ce qu'‘on nomme "le culte ".
Mais j’ai dit "dans les écritures", pas autre chose.

Revenons donc aux textes

En lisant et relisant le Nouveau Testament, avec en vue uniquement de répondre à cette question, plusieurs choses me sont clairement apparues :

- aucune mention d’un changement du sabbat-samedi en sabbat-dimanche.
- les apôtres, chaque sabbat, se rendaient dans les synagogues.
- des gentils (des gentils qui étaient en recherche?)  se rendaient également le sabbat dans les synagogues.

Paul s’y rendait, "selon son habitude ". Même lorsqu’il se sépara des juifs pour se tourner vers les nations, vers les gentils, il continua de se rendre dans les synagogues (et dans d’autres lieux, bien sûr) et observa le sabbat.

IL y a 7 mentions du “Sabbat “dans le livre des Actes

(Actes1:2 ; 13:14, 42,44 ; 16:13  -Luc 16 : 13 et 16 mentionnent un lieu où l’on se rencontrait pour prier, sans qu’il s’agisse d’une synagogue, mais d‘un lieu public où se retrouvent des femmes- ; 17:1,2  et actes 18:4)

et  plusieurs mention de la “synagogue”

(actes9:2,20 ;13:5 ;14:1 ;17:10,11,17 ; 18:20 ;18:24-26 :19:8).

Tous ces passages sont relatifs à des juifs, à Paul, à des gentils.
Apollos, un juif converti, se rendait à la synagogue pour enseigner sur Jésus, c’est là qu’Aquillas et Priscille le rencontrèrent, selon Actes 18. Qu’y faisaient-ils dans la synagogue un jour de sabbat, si le sabbat avait été changé en dimanche, vu qu’ils ne prêchaient pas et n’enseignaient pas?).

Je devais admettre que les premiers chrétiens allaient à la synagogue les jours de sabbat, parce que je le voyais écrit. Et cela même après Actes 11:19, quand l’Évangile commença à être annoncé aux non juifs.

Soit j’admettais ce que le texte disait, soit j’admettais ce que les traditions séculaires enseignaient.

Or, je ne pouvais -et ne peux pas- admettre autre chose que le texte.

Qu’ai-je entendu encore ?

Le fameux dimanche de la Pentecôte…
Oui, c’est vrai, les disciples se retrouvèrent le dimanche de la Pentecôte (Actes un et deux)…
J’ai trouvé ça normal : c’était une fête juive qui devait se pratiquer justement le dimanche.
Il n’y a là aucune preuve de leur intention de changer le sabbat en dimanche, bien au contraire ! C’est un argument qui ne tient pas la route, pour peu qu’on connaisse le déroulement des fêtes juives. La fête de Chavouot (de Pentecôte) était nécessairement pratiquée le lendemain du sabbat. Pierre et les autres n’ont fait qu’appliquer les ordonnances relatives à cette fête.
Cet argument irait même plutôt dans le sens que les apôtres respectaient bien les fêtes juives, même après la mort de Jésus, et non dans le sens qu’ils auraient substitué ces jours solennels à d’autres…mais bon, moi, mon problème, c’était le sabbat.

J’en étais arrivée là

- Jésus était ressuscité le samedi.

- Les apôtres, comme les gentils, se retrouvaient le jour de sabbat (souvent dans les synagogues, mais pas toujours si l‘on considère le cas de Lydie), pour enseigner, discuter, être enseigné, écouter et prier!

- Le NT reste silencieux sur un éventuellement changement du sabbat-samedi en sabbat-dimanche.

Donc, ma question était : si Jésus n’est pas ressuscité un dimanche, mais bien un samedi…pourquoi continuer à s’assembler le dimanche, sinon par convenance pratique ?
Pourquoi ne pas faire cela un lundi, ou un mercredi…ou tout bonnement le samedi.
Qui a décrété que le dimanche était le jour du Seigneur ? Pas les apôtres, pas ma bible.

Dans ma bible, silence.

Silence…Silence ?

Eh, mais justement!…Voilà bien une chose étrange, non ?!!!

Pourquoi la bible ne parle pas de ce changement qu’auraient opéré les chrétiens ?
Partout, Paul, et les autres auteurs d‘épître, nous informent des différents qu’ils avaient avec les juifs (mais aussi avec les gnostiques, les nicolaïtes, etc.). Et les juifs de l’époque en reprochaient des choses à ces chrétiens!
La bible ne se tait pas concernant les conflits : le service aux tables entre juifs nouvellement convertis, Pierre qui refuse de manger avec les gentils par crainte de ceux de la circoncision, les problèmes liés aux viandes sacrifiées aux idoles, les problèmes de concubinage, d’immoralité, les problèmes de mariage, de divorce, d’impuretés sexuelles, les problèmes liés à la résurrection des morts, celui du sacerdoce des lévites, des sacrifices…et bien sûr, et non le moindre, ce problème de la circoncision, qui a été le gros problème entre juifs et chrétiens…
Quant au sabbat, rien.

Ne trouvez-vous pas étrange, si les chrétiens ne le pratiquaient pas le sabbat le samedi, 7ième jour de la semaine, que les pharisiens et les sadducéens n’en aient pas fait justement un sujet de querelle, comme ils le firent pour la circoncision ? 

Si les chrétiens avaient de suite rompu avec cette pratique du sabbat, pourquoi les romains auraient-ils continué à les assimiler à des juifs? Et surtout, pourquoi les juifs n’auraient-ils rien trouvé à redire, pourquoi n’ont-ils jamais porté cette accusation contre Paul, alors qu’ils n’ont pas hésité concernant la circoncision ?
Manquer au sabbat, c’était une accusation choc pour condamner Paul et les autres de blasphème, d’infraction à la loi de Moïse, non ?

Plus que les mentions du sabbat dans le Nouveau Testament, c’est l’absence d’accusation contre les chrétiens le concernant qui est problématique…On a bien repris Jésus qui ne suivait pas à la lettre les ordonnances des Pharisiens concernant la manière d‘agir ce jour là.

Et Jésus, comme un bon juif, pratiquait pourtant le sabbat. Il n’a jamais repris les disciples concernant cette pratique. Il a plutôt remis les horloges à l’heure et dit qu‘il fallait faire du bien aux gens le jour du sabbat, et non les laisser mourir ou souffrir…car l’homme n’a pas été créé pour être l’esclave du sabbat, mais le sabbat a été créé pour l’homme.

Le sabbat a été créé pour l’homme, ce n’est pas moi qui le dis, c’est Jésus.

Voilà qui m’apparut soudain très intéressant.


Le sabbat a été créé pour l’homme…Quand ?

J’ai entendu mille fois : au Sinaï, quand Dieu a donné la loi à Moïse.
C’est écrit dans Exode, dans Lévitique, dans Deutéronome.
C’est vrai.
C’est bien écrit.
Et je connais l’argument choc : nous ne sommes plus sous la loi de Moïse.

Mais ce n’est pas là que Dieu a donné le sabbat. Non, pas du tout ! Et Jésus le confirme. Le sabbat n’a pas été crée pour le Juif, au Mont Sinaï.
Il a été créé pour l’homme. En Eden.

En Genèse 2, versets 1 à 3, on peut lire (version Ostervald) :

1  Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée.
2  Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il avait faite; et il  se reposa au  septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite.
3  Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là  il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle  Dieu avait créé.

Certains m’ont affirmé que ça n’avait rien à voir avec le sabbat.
Peut être pour eux. Mais lorsqu’Il donne ce 4ième commandement à Moïse, en Exode 20 : 8 à 10, Dieu le met lui-même en parallèle avec Genèse :

8  Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier;
9  Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton œuvre;
10  Mais le septième jour est le repos de l’Éternel ton Dieu; tu ne feras  aucune œuvre en ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton  serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans  tes portes;
11  Car l’Éternel a fait en six jours les cieux et la terre, la mer et tout  ce qui est en eux, et il s’est reposé le septième jour; c’est pourquoi  l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.

S’il affirme lui-même que c’est parce qu’Il s’est reposé ce 7ième jour que les hébreux doivent aussi le faire,  et qu‘Il pousse la comparaison jusqu’à la création en six jours, qui suis-je (ou quel exégète ?) pour me permettre de dire que ça n’a rien à voir ?
Ce n’est  pas un commentaire ou un érudit qui rapproche ces deux textes, c’est Dieu lui-même!
Et Jésus de rappeler que le sabbat a été fait pour l’homme, bien, bien longtemps avant la Loi donnée à Moïse.
Je n’ose pas aller contre la comparaison divine. A vous l’honneur, peut être…

Arrivée là, le sabbat n’avait plus trop de rapport avec la résurrection, mais avec la création de la race humaine. Et avec son repos.

Son repos, le fameux texte d’hébreux qu’on cite si souvent…

Hébreux 3:18 à 4:1 à 16

Version OSTEVALD

 18 Et à qui jura-t-il qu’ils n’entreraient point dans son repos, si ce n’est  à ceux qui s’étaient rebellés?
19  Aussi voyons-nous qu’ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité.
1   Craignons donc que la promesse d’entrer dans son repos nous étant laissée,  quelqu’un de vous ne paraisse y avoir renoncé.
2  Car l’heureuse promesse nous a été faite aussi bien qu’à eux; mais cette  parole qu’ils avaient entendue ne leur servit point, parce que ceux qui  l’entendirent, n’y ajoutèrent point de foi.
3  Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, suivant ce qu’il a  dit: C’est pourquoi j’ai juré dans ma colère, qu’ils n’entreront point  dans mon repos! Cependant ses œuvres étaient accomplies depuis la  création du monde;
4  Car l’Écriture a parlé ainsi quelque part, du septième jour: Dieu se  reposa le septième jour de tous ses ouvrages;
5  Et ici encore: Ils n’entreront point dans mon repos!
6  Puis donc qu’il ne laissera pas d’y en entrer quelques-uns, et que ceux  à qui l’heureuse promesse a été premièrement faite, n’y sont point  entrés, à cause de leur incrédulité,
7  Dieu détermine de nouveau un certain jour, par ce mot: Aujourd’hui, disant  par David, si longtemps après, comme il est dit plus haut: Aujourd’hui  si vous entendez sa voix, n’endurcissez point vos cœurs.
8  Car si Josué les eût introduits dans le repos, Dieu ne parlerait pas  après cela d’un autre jour.
9  Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat.
10  Car celui qui est entré dans son repos, se repose aussi de ses œuvres,  comme Dieu des siennes.
11   Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos, de peur que quelqu’un ne  tombe dans une semblable rébellion.
12  Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante  qu’aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu’à la division de l’âme  et de l’esprit, des jointures et des moelles, et jugeant des pensées et  des intentions du cœur;
13  Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant Lui, mais toutes choses  sont nues et entièrement découvertes aux yeux de celui auquel nous devons  rendre compte.
14  Puis donc que nous avons un grand souverain Sacrificateur, qui a traversé  les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession.
15  Car nous n’avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir  à nos infirmités, au contraire, il a été éprouvé en toutes choses, comme  nous, mais sans péché.
16  Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde  et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable.

 

Si le sabbat n’a plus de raison d’être, s’il n’a jamais été créé que pour les juifs, pourquoi l’auteur en parle-t-il à des chrétiens qui y sont étrangers? Surtout pour en faire une comparaison avec le repos du salut?
Quel drôle d’argument pour parler d’un repos plus grand, que de citer quelque chose qui n’a plus aucune valeur, aucun écho dans le quotidien des gens, et dont ils ne peuvent tirer aucun changement (comme par exemple pour la sacrificature.)
Par contre, si le sabbat était bien l’image de ce repos, il est évident qu’il n’était qu’un type d’un autre repos, plus grand, plus merveilleux, celui où nous jouirons de la présence de Dieu…ça paraît plus concret.
N’est-ce pas cela le sabbat, un "jour"consacré uniquement à Dieu, loin des vicissitudes de la terre, dans la seule présence de Dieu et de ceux qui l’aiment aussi ?
Si le sabbat est un figure du repos du salut que nous avons en Jésus, repos dans le contexte dont les juifs se sont privés et se privent encore en refusant Jésus, alors le sabbat, loin d’être aboli dans ce passage, ouvre à un sabbat plus grandiose, c‘est une image du vrai repos en Christ.

Mais là, c’est de mon interprétation.
Ce qui est dit dans ce passage concerne l’incrédulité vis-à-vis du salut en Jésus, du repos qu’il offre, car les œuvres qui permettaient d’obtenir le salut ont cessé en Lui.
Il ne parle pas d’un changement de jour -du samedi au dimanche- ni de l’abolition du sabbat, mais du repos qu’on a dans le salut, d’une portée bien plus importante pour la foi et la vie.

"Suis la seule à avoir compris comme ça ?"


Cette question m’obséda longtemps. Les églises qui s’assemblent le samedi, je n’en connaissais pas, sinon les adventistes et les juifs messianiques.

Ce pouvait-il que depuis le 4ième siècle, aucun chrétien ne se soit penché sur la question avant les adventistes (soit au XIXème siècle) ?
Ça me paraissait invraisemblable!

Voyez-vous, je vis dans le Sud… dans le pays Cathare, comme on dit.
Ici, l’Inquisition, c’est dans tous les manuels d’histoires du coin. Et les Cathares et les Albigeois, on les assimilait aux Vaudois.
Et pour moi, qui dit Vaudois, dit Jeanne d’Arc…
Quel rapport me demanderez-vous ?
J’admets : le rapport est ténu, mais, j’ai souvenir qu’on accusa Jeanne d’Arc d’hérésie, de sorcellerie, d’être vaudoise, sabbatiste, etc.
Vous comprenez maintenant ? Les vaudois et les "sabbatistes "avaient-ils un lien ? (A moins que "sabbatiste "fut à comprendre comme sorcière pratiquant le sabbat?)
Je me suis donc dit que peut être les vaudois pratiquaient le sabbat…

J’avais donc deux pistes :

- A l’époque de Constantin, au 4ième siècle, des chrétiens pratiquaient le sabbat le 7ième jour de la semaine, sinon, pourquoi imposer le dimanche sous peine de mort ? (La loi ne s’adressait pas aux juifs, mais aux chrétiens.)

- A l’époque de Jeanne d’Arc, on accusait aussi des gens d’être "sabbatistes".

Avant elle, les Vaudois pratiquaient-ils le sabbat ? N’existe-t-il pas une expression "aller en Vaudois "pour se rendre au sabbat (des sorcières) ? Si l’on lie ainsi les deux "vaudois"et  "sabbat "dans l’imagerie populaire, peut être est-ce parce qu’il y a un lien, effectivement (je parle au niveau du sabbat, pas de la sorcellerie!)

Moultes recherches plus tard, via Internet, je peux résumer ainsi l’histoire :

Pour les Vaudois, on ne sait pas avec certitude s’ils pratiquaient le sabbat. On sait seulement qu’ils niaient la messe.
Mais au fils du temps, d’autres noms étaient liés au sabbat, dont un qui m’était familier et qui attira mon attention : les anabaptistes (j‘ai fréquenté les églises baptistes longtemps).

Forcément, je me mis à faire des recherches sur ces anabaptistes "sabbatistes".

Les informations sont surtout en anglais, mais, il existe un article sur wikipédia assez intéressant concernant le sabbat qui de lien en lien permet de retrouver la trace de ces anabaptistes (Andréas Fischer y est mentionné) :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sabbat_(christianisme)

Je n’entrerai pas dans la polémique que cette page pourrait susciter- puisque les mormons et d’autres y sont mentionnés-, mais je connais assez les milieux évangéliques pour savoir que certains s’arrêteront là. Ces références à des églises qui n‘entrent pas avec leur conception de la vraie foi suffiront à juger tout argumentation liée au sabbat comme une hérésie.

Mais, pour ma part, je sais que le diable se sert souvent de vérité pour y mêler le mensonge : je cherche donc toujours ce qui est vrai et ce qui procède du mensonge…je m’applique à retenir ce qui est bon.

Pour faire très court, les traces concrètes de sabbatistes, organisés en assemblées, remontent au 17ième siècle.
Les vicissitudes de l’époque poussa ces sabbatistes aux Amériques. 

De là, aussi l’émergence d’églises dites "Églises de Dieu du 7ième jour" à l‘époque du schisme avec les Adventistes (ces Églises de Dieu du 7ième jour, assimilées à tord à l’Église de Dieu de W. H. Armstrong et qui y fut bien ordonné pasteur avant de s’en détacher pour créer sa propre dénomination "L‘Église de Dieu Universelle, n‘ont rien à voir avec ce mouvement particulier. Elles furent aussi liées au mouvement adventiste, mais refusèrent l’enseignement d’Ellen White. Donc, attention à l‘amalgame facile. Il y a des différences.)

Voilà un peu le tableau des "sabbatistes" actuels dont on peut entendre parler.

Il existe des livres adventistes sur l’histoire des sabbatistes et je vous invite aussi à visiter les sites de Samuele Bacchiocchi qui parle de l’histoire du sabbat dans l’église chrétienne.

Il existe également un livre, intitulé “a general history of sabbatarian churches”, de Mrs Tamar Davis (en anglais uniquement) qu’on peut télécharger sur le site :
http://www.archive.org/details/generalhistoryof00davi

Mais là, je m’éloigne de la bible, n’est-ce pas ?
Historiquement, le fait que des gens aient considéré que le sabbat soit préférable au dimanche, ça me rassurait un peu (au fond, d’autres avaient eu cette idée, donc, je n’étais pas si « à côté de la plaque » que ça!)

J’en revins donc à l’affirmation de Genèse…

Genèse 2:2-3 (ostervald)

1   Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée.
2  Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il avait faite; et il  se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite.
3  Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu’en ce jour-là  il se reposa de toute son œuvre, pour l’accomplissement de laquelle  Dieu avait créé.

Ce sabbat est un repos (tiens, comme dans Hébreux) auquel Dieu nous invite. Il est antérieur à la Loi de Moïse, mis à part par Dieu lui-même, béni par Dieu, au temps du jardin d’Eden, avant la chute…
Les paroles de Jésus qui affirme que le sabbat a été crée pour l’homme, c’est dans le mot "béni "que je les retrouve…Dieu bénit ce jour et se repose. Il nous montrer que le temps de la création est fini, que le temps du repos est venu…ça fait écho à Hébreux dans ma tête…repos, bénédiction…

Dieu lui-même donna dans Exode 20 : 8 à 11, la raison du sabbat : parce qu’il s’est reposé ce jour là, l’a béni et mis à part après avoir tout créé.

Comment peut-on dire que le sabbat a été fait pour le juif, qu’il est uniquement lié à la Loi du Sinaï et que les chrétiens ne doivent pas mettre à part ce jour ?
Les chrétiens n’ont-ils pas aussi besoin de se reposer ? Ne sont-ils pas des hommes ?

Le sabbat est fait pour l’homme, pour qu’il se repose comme Dieu s‘est reposé de ses œuvres, c’est un jour sanctifié et béni…en Eden…bien avant le don de la Loi au Sinaï.

La Loi ne fait que rappeler à l’homme que ce jour date du Jardin d’Eden.
Même s’il est intégré à la Loi Mosaïque (comme le mariage), il  remonte au jardin d‘Eden. Et c‘est Dieu lui-même qui l‘affirme.

Donc, le sabbat est un jour de repos, une bénédiction.
C’est aussi un jour donné après des années de servitudes.
Une liberté nouvelle.
Un jour différent pour ceux qui sortent de l’esclavage de l’Égypte. Un jour de repos, pour Dieu, premièrement, pour le peuple juif ensuite, puis, un jour de repos pour le peuple de Dieu, préfigurant un autre sabbat rendu effectif en Christ : le vrai repos de toutes les œuvres méritoires.

Lié le sabbat uniquement au peuple juif, c’est oublier qu’il a été promulgué avant la naissance de la nation des fils d’Israël au désert.

C’est aussi oublier ce qui me paraît encore bien plus important : c’est qu’il est lié à la future Jérusalem où Dieu demeurera…

C’Est-ce que j’ai découvert, en poussant plus avant mon étude.

Esaïe 56 : 1 à 8

Version OSTERVALD

1  Ainsi a dit l’Éternel: Observez ce qui est droit, et pratiquez ce qui  est juste; car mon salut est près de venir, et ma justice d’être  manifestée.
2  Heureux l’homme qui fait ces choses, et le fils des hommes qui s’y attache,  gardant le sabbat pour ne pas le profaner, et gardant ses mains de faire  aucun mal!
3   Et que le fils de l’étranger, qui s’attache à l’Éternel, ne dise pas: L’Éternel me sépare de son peuple. Que l’eunuque ne dise pas: Voici, je  suis un arbre sec.
4  Car ainsi a dit l’Éternel: Pour les eunuques qui garderont mes sabbats,  qui choisiront ce qui m’est agréable et s’attacheront à mon alliance,
5  Je leur donnerai une place dans ma maison et dans mes murs, et un nom  meilleur que celui de fils et de filles; je leur donnerai un nom éternel,  qui ne sera pas retranché.
6  Et les enfants de l’étranger, qui se seront joints à l’Éternel pour le  servir, pour aimer le nom de l’Éternel et pour être ses serviteurs; tous  ceux qui garderont le sabbat pour ne pas le profaner, et qui s’attacheront  à mon alliance;
7  Je les amènerai sur ma montagne sainte, et les réjouirai dans ma maison  de prière; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon  autel; car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les  peuples.
8  Le Seigneur, l’Éternel a dit, lui qui rassemble les dispersés d’Israël: J’en rassemblerai encore auprès de lui, outre les siens déjà rassemblés.

Ce texte parle non seulement d’Israël, mais aussi des chrétiens, à la fin des temps.

Et si quelqu’un ne voulait pas appliquer ces versets à la fin des temps, le suivant -peut être- le convaincrait de la perpétuité du sabbat, car assurément Dieu y parle de la fin des temps, lorsqu’une nouvelle terre existera : 

 Esaïe 66:22 à 24

Version Martin

 22  Car comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je m’en vais faire, seront établis devant moi, dit Éternel; ainsi sera établie votre postérité, et votre nom.
23  Et il arrivera que depuis une nouvelle lune jusqu’à l’autre, et d’un Sabbat à l’autre, toute chair viendra se prosterner devant ma face, a dit Éternel
24  Et ils sortiront dehors, et verront les corps morts des hommes qui auront péché contre moi; car leur ver ne mourra point, et leur feu ne
sera point éteint; et ils seront méprisés de tout le monde.

Version Ostervald

22  Car, comme les cieux nouveaux et la terre nouvelle que je vais créer,  subsisteront devant moi, dit l’Éternel, ainsi subsisteront votre race  et votre nom.
23  Et de mois en mois, et de sabbat en sabbat, toute chair viendra se  prosterner devant moi, dit l’Éternel.
24  Et ils sortiront, et verront les cadavres des hommes qui se sont rebellés  contre moi; car leur ver ne mourra point, leur feu ne s’éteindra point,  et ils seront pour toute chair un objet d’horreur.

Et même la version Segond

22  Car, comme les nouveaux cieux Et la nouvelle terre que je vais créer Subsisteront devant moi, dit Éternel, Ainsi subsisteront votre postérité et votre nom.
23  À chaque nouvelle lune et à chaque sabbat, Toute chair viendra se prosterner devant moi, dit Éternel
24  Et quand on sortira, on verra Les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi ; Car leur ver ne mourra point, et leur feu ne s’éteindra point ; Et ils seront pour toute chair un objet d’horreur.

 

Se reposer des œuvres mortes

 

J’espère que ces quelques lignes vous auront fait comprendre pourquoi je suis maintenant fidèle au sabbat du vendredi soir au samedi soir.

Comme vous êtes sans doute fidèle au dimanche, je le suis au 7ième jour, car il me semble que c’est à ce jour là que se réfère ma Bible, et non au premier jour de la semaine. Il n’y a pas de  "légalisme" là dedans. Pas plus qu’on ne peut targuer de "judaïsants" ceux qui, fidèles à des convictions identiques, mettent à part le samedi pour Dieu.

Je n’appelle pas aux interdictions telles que les pharisiens les imposaient déjà à l’époque de Jésus.
Il me semble qu’en se référant à Genèse, il devient difficile d’imposer des règles, sinon celle de se reposer de ses œuvres propres, comme Dieu s’est reposé des siennes.

Pour moi, le vrai sabbat, c’est de mettre à part le 7ième jour pour entrer dans le vrai sabbat que Jésus offre à tout homme qui souhaite se reposer de ses œuvres mortes, inutiles, religieuses.

C’est ça le vrai repos dont parle Hébreux, c’est entrer dans la bénédiction divine…

Pour moi, c’est mettre à part ce jour pour Dieu, au milieu des autres jours -que je lui consacre aussi, parce que je suis son enfant tous les jours-  comme le faisaient les premiers chrétiens qui, selon Actes,  étaient tous les jours assidus au temple et se réunissaient aussi ensemble le jour du sabbat dans des lieux connus pour la prière (actes16:13).

De tout mon cœur, je souhaite que Dieu vous dévoile par sa Parole ce que pendant des siècles le soleil de Mithra a caché aux hommes aveuglés par sa lumière : ils n’ont pas pu ou voulu baisser les yeux sur les textes pour échapper à cet aveuglement.

Baissez les yeux, je vous en prie, lisez et relisez…bientôt, les textes deviendront clairs.

Et s’il faut encore chercher quelque raison…Lisez ceci, où l’Église Catholique affirme:

“Plus de mille ans avant l'existence du Protestantisme, l'Église Catholique, en vertu de sa mission divine, a changé le jour du repos du samedi au dimanche. La Bible et le sabbat constituent le mot d'ordre du Protestantisme; mais nous avons démontré que c'est la Bible contre leur Sabbat... Ils n'ont jamais - pas même une fois en leur vie - observé le vrai Sabbat que leur divin Maître a observé jusqu'à sa mort, et que les apôtres, suivant son exemple, ont observé pendant trente ans après sa mort. Il n'y a pas dans l'histoire du monde entier, un exemple plus ignominieux de la violation d'un principe posé que celui-ci. De la Genèse à l'Apocalypse, la Bible ordonne aux Protestants de sanctifier le commandement de Dieu qui enjoint d'observer le samedi de chaque semaine. Et cependant, ces gens, qui proclament la Bible comme leur "seul guide infaillible", n'ont jamais observé ce précepte depuis 300 ans ! ...Nous sommes donc en présence de l'exemple le plus patent, le plus accablant et le plus fatal qu'il soit possible de rencontrer, de la violation, par une secte religieuse, des principes qui sont à la base de sa croyance.”  - Catholic Mirror (organe du Cardinal Gibbons), The Christian Sabbath, septembre 1893.-

(Vous pouvez trouver l’article du dit journal en entier et en anglais sur  http://biblelight.net/chalng.htm; il y a même la version numérisée! )

Venant d’un cardinal catholique, cela mène à réflexion, non ? 

Je ne sais pas pourquoi, mais cela me rappela aussi -étrangement- les propos tenus par l’Ange en Daniel 7: 25, comme en écho : « Il prononcera des paroles contre le Souverain, il opprimera les saints  du Souverain, et pensera à changer les temps et la loi ; et les saints  seront livrés en sa main pendant un temps, des temps et la moitié d’un  temps. »

Là où ma Ostervald met « pensera », d’autres versions traduisent par  « proposera de changer », «  espèrera changer », «  espèrera de pouvoir changer ».
La version hébraïque Zadoc Khan utilise même l’expression  « il aura la prétention de changer ».

Ai-je la prétention de changer les temps et la loi ?

Après avoir mûrement réfléchi à toutes les découvertes que je venais de faire, il ne me restait plus qu’à reconnaître l’autorité des écritures concernant le sabbat.

Car ce jour n’est pas un jour pour les juifs uniquement, il remonte au temps du jardin d’Eden et a été créé pour l’homme.

C’est un repos pour le corps, mais surtout une préfiguration du repos des œuvres mortes que nous avons en Christ.

Et lorsque de nouveaux cieux et une nouvelle terre auront été créés par Dieu, c’est encore de sabbat en sabbat que nous viendrons nous prosterner devant Dieu.

Aucun passage de la Bible ne stipule qu’il y ait eu un changement du sabbat au dimanche. Aucun, sauf celui de Daniel 7:25.

5 mars 2010

REMETTRE L’HORLOGE A L’HEURE

 

« Et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon  les Écritures; »


                                                   1 Corinthiens 15:4 

 

Nous étions maintenant sans église… Une première!
Depuis vingt ans passés, nous avions été engagés dans des congrégations diverses, et maintenant, nous étions seuls, seuls spirituellement et isolés géographiquement.
Les derniers mois avaient été douloureux dans notre dernière assemblée confrontée à divers courants et  à des différences doctrinales.
Sans aucune doute, la situation me porta tout naturellement au bilan et aux interrogations. 
Le baptême des adultes croyants, l’assurance du salut ou encore la participation des baptisés à la Sainte Cène avaient été remis en cause lors de ces derniers mois, et ces points qui m’apparaissaient basiques, voilà qu’ils pouvaient ne pas faire l’unanimité ! Cela me porta à  m’interroger sur le déroulement d’un culte, sur le mode de vie chrétienne, sur les doctrines. Mais surtout -surtout- je voulais être au clair sur ce qu’à l’avenir j’étais prête (ou non) à accepter afin de m’engager à nouveau dans une vie d’église.

C’était il y a un peu plus de deux ans.
J’avais eu une bonne formation biblique au sein de notre première assemblée…et j’en avais gardé le goût des études bibliques. L’herméneutique n’est pas quelque chose qui m’était inconnue, et ça ne me paraissait pas trop intellectuel.
La Bible fait partie de notre quotidien, à la maison. Chaque jour, une lecture, un passage à étudier… Je pourrais dire que c’est presque « une routine », s’il n’y avait pas ce côté péjoratif dans le mot : car en rien l’étude des écritures n’est qu’une banale habitude… elle me paraît même plutôt vitale!  C’est une nourriture quotidienne nécessaire et plaisante.

Bien vite, je me décidais à prendre le temps de répondre à tout ce qui dans ma bible était resté des points en suspens…depuis vingt ans, quand même!

J’avais du temps devant moi, plus que, peut être, je n’en aurais jamais…C’était le moment d‘en terminer.

Par quoi allais-je bien pouvoir commencer ?
Par les « ? » qui sont en marge, dans ma bible.

J’ai inscrit -il y a fort longtemps- un point d’interrogation à côté de Marc 16, versets 1 et 2 :

1   Après que le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques,  et Salomé, achetèrent des aromates pour venir embaumer le corps.
2  Et elles vinrent au sépulcre de grand matin, le premier jour de la semaine,  comme le soleil venait de se lever.

La référence Luc23:55-56 y est accolée :

55  Et les femmes qui étaient venues de Galilée avec Jésus, ayant suivi  Joseph, remarquèrent le sépulcre, et comment le corps de Jésus y fut  placé.
56  Et s’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums,  et elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi.

Ces deux versets m’ont toujours intrigués. Ils se contredisent, à première vue : si les femmes ont acheté les aromates après le sabbat (dans Marc), elles ne peuvent en aucun cas les avoir préparés avant le sabbat (comme le dit Luc).

De deux choses l’une, où l’un des évangéliste se trompe, ou il y a une autre explication.

Bien sûr, je n’ai jamais cru que les évangélistes se soient trompés. Mais quelle explication donnée à une telle contradiction ?

J’ai découvert (en étudiant la Pâque dans l’Ancien Testament), que le jour après la Pâque était le premier jour des pains sans levain…et un sabbat!

Lévitique 23 : 3
Lévitique 23 :5 à 7

Etait-ce le début d’un indice ? Peut être.
S’il y a eu deux sabbats : le sabbat ordinaire du 7ième jour, dit hebdomadaire, et un autre, avant le 7ième jour, lié à la fête de Pâque, alors les femmes pourraient avoir acheté les aromates après l’un et s’être reposées avant l’autre.

Mais cela concorde-t-il avec l’enseignement sur la Pâque dans la bible, et avec les faits rapportés par les évangélistes sur la crucifixion et la résurrection ?

Est-ce qu’on pourrait résumer ainsi les faits ?

- Jésus fut mis au tombeau avant le sabbat, qui était le premier jour des pains sans levain. Jour pendant lequel les femmes ne firent rien, car c’était un jour où l’on ne devait faire aucun ouvrage.

- le lendemain du premier jour des pains sans levain, donc après le (1er) sabbat, les femmes achetèrent des aromates (Marc 16:1). Là, il n’y avait aucune interdiction, sauf concernant les pains sans levain.

- Elles préparèrent ensuite les aromates, mais, pour le (2ième ) sabbat,  elles se reposèrent (Luc 23:56).

- Puis, les femmes vinrent au tombeau, le premier jour de la semaine, pour embaumer le corps. (Marc 16:2)

C’est la seule explication logique qui m’apparaît, permettant de résoudre la contradiction entre ces passages.

N’oublions pas non plus que les jours hébreux commencent le soir, et se poursuivent jusqu’au coucher du soleil suivant.

Tout cela était bien beau, mais ne cadrait plus avec la tradition, qui veut que Jésus fut mis au tombeau le vendredi.
Est-ce qu’il y avait une erreur ?

Vendredi, Samedi (sabbat), Dimanche…cela faisait trois jours. Mais mon histoire des deux sabbats ne tenait plus debout.

Cette fois, où était le hic ?

Jésus devait rester mort trois jours et trois nuits, n’est-ce pas ? Et du vendredi au dimanche, il y avait trois jours.

A ma première lecture de la Bible, il y avait eu cette évidence : la messianité de Jésus reposait sur sa résurrection après trois jours et trois nuits au tombeau.


C’est bien ce qu’affirmait  Matthieu 12:39-40  :

39  Mais lui, répondant, leur dit: Une race méchante et adultère demande un  miracle; mais il ne lui en sera accordé aucun autre que celui du prophète  Jonas.
40  Car comme Jonas fut dans le ventre d’un grand poisson trois jours et  trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre  trois jours et trois nuits.

Trois jours et trois nuits.

Or,  la tradition ne cadre pas avec ces trois jours et ces trois nuits.

Du vendredi en fin d’après-midi au dimanche matin, il n’y a pas 72 heures. Il n’y a pas même 36 heures (Référence aux trois jours pour reconstruire le temple de son corps (Jean 2:19 et 21).

Lorsque j’ai posé la première fois la question concernant ces trois jours, on m’a gentiment expliqué que du vendredi au dimanche, il y a trois dates, que toute journée commencée était comptée.
Bon, je me suis contentée de cela.

Pendant 20 ans.

Néanmoins, un doute subsistait…qu’il était temps de lever.

Vingt ans plus tard, donc, je me penchais à nouveau sur cette période de trois jours et trois nuits, et j’y insérais les deux sabbats.

Or, il y avait un autre hic : dimanche était le quatrième jour!

Or, Paul affirme, dans 1 Corinthiens 15:4  « Et qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon  les Écritures; »

Mais les femmes achetèrent bien les aromates après le sabbat…et se reposèrent avant!

Est-ce qu’il y avait un autre problème ? De toute évidence, oui. Mais lequel ?

Un jour, un pasteur lors d’une étude, avait dit : « certains pensent que Jésus est mort un mercredi ». J’avais noté cela en marge « mercredi? ».

Mais pour que cela soit possible, Jésus ne pouvait pas être ressuscité le dimanche matin. Ou bien Paul se trompait.

Jésus est-il ressuscité le dimanche ?

Je me suis plongée dans les textes pendant des jours…lisant et relisant (c’est la meilleure méthode pour moi : mettre les textes en parallèle et  les relire dans leur contexte, jusqu’à en être imprégnée. Le danger de « prendre un texte hors de son contexte pour s’en faire un prétexte » est ainsi évité…)

Voyons que disent les textes concernant la résurrection ?

Matthieu 28:1à7
Marc 16:1 à 8
Luc 24:1 à 8
Jean 20:1 à 10

Tout le monde admet que la résurrection eut lieu le premier jour de la semaine, à l’aube, alors qu’il faisait encore nuit.

Si c’est l’aube, et qu’il fait nuit, le sabbat est fini depuis le coucher du soleil, la vieille.  Samedi au coucher du soleil, donc, le sabbat est terminé.
Or, les femmes viennent bien à l’aube du 1er jour de la semaine.
Mais est-ce à cet moment là que la résurrection eut lieu ?

En relisant les textes, je me suis aperçue que les faits relatés par l’ange, concernant Jésus et sa résurrection, étaient passés :

Elles arrivent et voient la pierre roulée, le tombeau est vide.
Cela n’indique pas que la résurrection a lieu à l’instant où elles arrivent au tombeau.

Ce peut-il que la résurrection est eu lieu avant ?

L’ange dit que Jésus est ressuscité…c’est une action finie, un état.
Alors, oui, la résurrection peut bien avoir eu lieu avant le 1er jour de la semaine.

Paul affirme que la résurrection a eu lieu le 3ième jour.

Mis bout à bout, où pouvaient mener ces éléments ?

Voyons, si à l’aube du premier jour, Jésus était déjà ressuscité, et qu’il y eut deux sabbats, entre lesquels s’intercale un jour pour acheter les aromates et les préparer ; Jésus aurait pu mourir le mercredi soir et ressusciter le samedi, à la fin du sabbat.

Est-ce plausible ?

Mercredi en fin d’après midi, Jésus est mis au tombeau.
A partir de sa mise au tombeau, il faut que trois jours et trois nuits s’écoulent (rappelez-vous, le signe de Jonas est mis en parallèle avec la durée « au sein du tombeau »)

Donc, mise au tombeau, mercredi soir avant le coucher du soleil . C’est la première nuit. Le jour suivant serait donc le sabbat des pains sans levain.

Le lendemain, donc, c’est le sabbat du premier jour des pains sans levain (qui a commencé en réalité la vieille au coucher du soleil) et nous avons le premier jour.
- il y a ensuite la 2nde nuit ( nuit de jeudi à vendredi)
- il y a le vendredi, le 2nd jour.
- il y a la 3ième nuit (nuit de vendredi à samedi)
- et le samedi jusqu’au coucher du soleil (fin du sabbat) qui est le 3ième jour.

Jésus serait, au plus tard, ressuscité au coucher du soleil le samedi.

Les femmes sont arrivées le premier jour de la semaine, lorsqu’il fait encore nuit. Donc, au plus tard avant l’aube…

Plusieurs traductions sont à comparer…toutes très intéressantes (elles sont tirées de la Bible on line)

MATTHIEU 28:1

SEGOND
 Après le sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie allèrent voir le sépulcre.

OSTERVALD
  Après le sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala  et l’autre Marie vinrent pour voir le sépulcre.

MARTIN
Or au soir du Sabbat, au jour qui devait luire pour le premier de la semaine, Marie-Madeleine, et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre.

DARBY
 Or, sur le tard, le jour du sabbat, au crépuscule du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre.

MARC 16:1a et 2

SEGOND
1   Lorsque le sabbat fut passé (…)
2 Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de se lever
.

OSTERVALD
1  Après que le sabbat fut passé (…)
2 , Et elles vinrent au sépulcre de grand matin, le premier jour de la semaine,  comme le soleil venait de se lever.

MARTIN
1  Or le jour du Sabbat étant passé (…)
2 Et de fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles arrivèrent au sépulcre, le soleil étant levé.

DARBY
1 Et le sabbat étant passé(…)
2 ,Et de fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au sépulcre, comme le soleil se levait.

LUC 24: 1

SEGOND
 Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre de grand matin, portant les aromates qu’elles avaient préparés.

OSTERVALD
Mais le premier jour de la semaine, elles vinrent de grand matin au  sépulcre, apportant les parfums qu’elles avaient préparés; et quelques  personnes les accompagnaient.

MARTIN
Mais le premier jour de la semaine, comme il était encore fort
matin, elles vinrent au sépulcre, et quelques autres avec elles,
apportant les aromates, qu’elles avaient préparés.

DARBY
Or le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés.

JEAN 20:1

SECOND
Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre.

OSTERVALD
Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre,  comme il faisait encore obscur; et elle vit la pierre ôtée du sépulcre.

MARTIN
Or le premier jour de la semaine Marie Magdelaine vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre.

DARBY
  Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre.

 

Une chose est sûre, les femmes vinrent de nuit, à l’aube, très tôt, et constatèrent la résurrection. Elles n’y assistèrent pas. Donc, le dimanche à l’aube, c’était chose faite.

Cela signifie-t-il que la résurrection est eu lieu à la fin du samedi ?
Logiquement, oui, puisqu’il fallait trois jours et trois nuits dans le sépulcre…

Mais la logique lorsqu’on touche à la résurrection et qu’on remet en cause une tradition, c’est souvent au deuxième rang qu‘on la retient. Les passions, les sentiments parlent souvent plus fort que la logique.
Mais bon, entre gens du livre, c’est au livre de trancher…
Pour moi aussi, il me fallait une preuve « scriptuaire ».

Pour ceux qui parlent anglais et grec, permettez-moi de faire appel à la King James, à la version Darby anglaise, et au grec (Scrivener)

Matthieu 28:1 à 8

DARBY (français)
1 Or, sur le tard, le jour du sabbat, au crépuscule du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre.
2  Et voici, il se fit un grand tremblement de terre; car un ange du   Seigneur, descendant du ciel, vint et roula la pierre, et s’assit sur elle.
3  Et son aspect était comme un éclair, et son vêtement blanc comme la neige.
4  Et de la frayeur qu’ils en eurent, les gardiens tremblèrent et devinrent comme morts.
5  Et l’ange, répondant, dit aux femmes: Pour vous, n’ayez point de peur; car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié;
6  il n’est pas ici; car il est ressuscité, comme il l’avait dit.
7  Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait; et allez promptement, et dites à ses disciples qu’il est ressuscité des morts. Et voici, il s’en va devant vous en Galilée: là vous le verrez; voici, je vous l’ai dit.

DARBY (anglais)
1. Now late on sabbath, as it was the dusk of the next day after sabbath, came Mary of Magdala and the other Mary to look at the sepulchre.
2. And behold, there was a great earthquake; for an angel of [the] Lord, descending out of heaven, came and rolled away the stone and sat upon it.
3. And his look was as lightning, and his clothing white as snow.
4. And for fear of him the guards trembled and became as dead men.
5. And the angel answering said to the women, Fear not *ye*, for I know that ye seek Jesus the crucified one.
6. He is not here, for he is risen, as he said. Come, see the place where the Lord lay.
7. And go quickly and say to his disciples that he is risen from the dead; and behold, he goes before you into Galilee, there shall ye see him. Behold, I have told you.

KJV
1 In the end of the sabbath, as it began to dawn toward the first day of the week, came Mary Magdalene and the other Mary to see the sepulchre.
2 And, behold, there was a great earthquake: for the angel of the Lord descended from heaven, and came and rolled back the stone from the door, and sat upon it.
3 His countenance was like lightning, and his raiment white as snow:
4 And for fear of him the keepers did shake, and became as dead men. 5 And the angel answered and said unto the women, Fear not ye: for I know that ye seek Jesus, which was crucified.
6 He is not here: for he is risen, as he said. Come, see the place where the Lord lay.
7 And go quickly, and tell his disciples that he is risen from the dead; and, behold, he goeth before you into Galilee; there shall ye see him: lo, I have told you.

SCRIVENER
1. οψε δε σαββατων τη επιφωσκουση εις μιαν σαββατων ηλθεν μαρια η μαγδαληνη και η αλλη μαρια θεωρησαι τον ταφον
2. και ιδου σεισμος εγενετο μεγας αγγελος γαρ κυριου καταβας εξ ουρανου προσελθων απεκυλισεν τον λιθον απο της θυρας και εκαθητο επανω αυτου
3. ην δε η ιδεα αυτου ως αστραπη και το ενδυμα αυτου λευκον ωσει χιων
4. απο δε του φοβου αυτου εσεισθησαν οι τηρουντες και εγενοντο ωσει νεκροι
5. αποκριθεις δε ο αγγελος ειπεν ταις γυναιξιν μη φοβεισθε υμεις οιδα γαρ οτι ιησουν τον εσταυρωμενον ζητειτε
6. ουκ εστιν ωδε ηγερθη γαρ καθως ειπεν δευτε ιδετε τον τοπον οπου εκειτο ο κυριος
7. και ταχυ πορευθεισαι ειπατε τοις μαθηταις αυτου οτι ηγερθη απο των νεκρων και ιδου προαγει υμας εις την γαλιλαιαν εκει αυτον οψεσθε ιδου ειπον υμιν

En anglais, c’est clair que le soleil n’est pas encore lever…et que l’Ange ôte la pierre pour que les femmes constatent que la résurrection a déjà eu lieu.

Relisez : le tremblement de terre, la pierre roulée par l’ange, les gardes comme morts,  sont des faits qui se déroulent devant les yeux des femmes…mais non l’acte même de la résurrection de Jésus !

A ce moment là, il s’agit de constater un fait passé : Christ est ressuscité, le tombeau vite l’atteste.

En fait, nous lisons une chose, mais l’imagerie populaire nous transmet un autre film.
Qui n’est pas celui de la Bible.

Je le répète, à aucun moment, les femmes ne sont témoins de la résurrection. Elles ne voient pas les faits se dérouler sous leur yeux, le premier jour de la semaine, alors qu’il fait encore obscur.
Le premier jour de la semaine, alors qu’il fait encore sombre, elles sont témoins d’un tremblement de terre (comme les soldats qui deviennent comme morts), elles sont également témoins qu’un Ange ôte la pierre du tombeau. L’Ange leur donne l’ordre de vérifier que le tombeau est bien vide, et il leur affirme que Jésus est ressuscité (c’est un temps passé) et qu’elles doivent aller le dire aux autres.
Dans ce passage, et dans aucun ailleurs, la résurrection n’a lieu devant témoin. C’est le fait que le tombeau est bien vide (ce qui atteste que la résurrection a bien eu lieu, car c’est l’Ange qui roule la pierre sur un tombeau vide) qui est attesté ce dimanche matin là, qui est le premier jour de la semaine.

Un autre détail, que j’ai noté en passant,  c’est qu’en grec, il est écrit «au soir (à la fin) des sabbats », comme s’il y en avait bien plusieurs.
Mais bon, je ne suis qu’une débutante en grec. Je n’extrapolerai donc pas. Je vais attendre plus tard pour trouver la réponse… Vingt autres années ;-)
Si vous comprenez l’anglais, allez voir sur le site : http://www.scripture4all.org/ 

(C’est intéressant de noter toutes les fois où le mot « sabbat est au singulier et/ou au pluriel)

Pour résumé, je dirais :

 

MERCREDI     MISE AU TOMBEAU AVANT LE SABBAT

PREMIERE NUIT

JEUDI         PREMIER JOUR

DEUXIEME NUIT

VENDREDI   DEUXIEME JOUR

TROISIEME NUIT

SAMEDI      TROISIEME JOUR      SABBAT  et  RESURRECTION

 

QUE FAIRE APRES AVOIR CONSTATE QUE LA TRADITION L’EMPORTE SUR LES FAITS ?

Revenir à la Bible seule. Réformer mes pensées.
Voilà ce que j’ai fait. Dans mon âme et conscience, je ne pouvais pas faire autrement et retenir la tradition.
Je ne pouvais plus croire que Jésus était mort un vendredi et que la résurrection avait eu lieu le dimanche. C’était une tradition populaire bien ancrée, peut être, mais en étudiant dans la Bible, la tradition devenait bancale.
Il me fallait trancher, choisir entre ma bible et la tradition.
J’ai choisi de faire confiance à la Bible, malgré la tradition.

Le premier jour de la semaine, les femmes ont constaté, sur les indications d’un Ange, que le tombeau était vide, que Jésus n’y était plus : Jésus ETAIT déjà ressuscité.
Le signe de Jonas avait bien été donné comme preuve de Sa Messianité.
Voilà ce que certifiait cette redécouverte de la vérité, une autre preuve (s’il en fallait une) que Jésus est bien le Messie, ressuscité après trois jours et trois nuits dans le tombeau, comme il l‘avait laissé entendre aux Pharisiens qui demandaient un signe.

Mais pourquoi donc ai-je le sentiment que cela dérange ? Ne devrions-nous pas être dans la joie de voir que la Bible est si fiable, si détaillée et si précise ?
Pourquoi le fait de dire que Jésus n’est pas ressuscité le Dimanche (conformément à la tradition) , mais le Samedi (conformément aux écritures), cela provoque-t-il des frictions ?
Notez que la résurrection n’est pas remise en cause. Jésus est bien ressuscité. Il est juste ressuscité à un autre moment que celui généralement admis, en accord avec les textes (c’est mon opinion, à vous de faire votre étude perso).

Certains -les plus doux- m’ont dit : « Ce n’est pas important de savoir quand, l’essentiel c’est qu’il soit ressuscité! »
Hum…cela semble sage.
Mais donner un faux témoignage, parler contre les écritures, est-ce sage ?
Si la Bible dit quelque chose et moi autre chose, est-ce bien raisonnable ?

Qu’est-ce que ça change de dire que Christ n’est pas ressuscité le Dimanche, mais le Samedi ?
Si c’est dire la vérité, se conformer aux textes, n‘est-ce pas ce que devrait dire tout chrétien ?

Quel lièvre venais-je donc de lever ? Où ce petit lapin allait-il me mener si je le suivais ?

Je vous le conterai bientôt.

8 février 2010

TOI, TU AS LA FOI…

Or, la foi est une ferme attente des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit point.
                                                       Hébreux 11:1

Combien de fois ne m’a-t-on pas dit : “tu peux croire, toi, tu as la foi, moi pas…”
Quelle excuse, n’est-ce-pas ? Mais est-ce vrai ?

Les gens disent ne pas avoir la foi, mais en réalité, tous les hommes ont la foi.

Si j’en crois la bible, la foi est une attente de choses qu’on espère, une démonstration de choses qu’on ne voit pas. Et beaucoup de choses du quotidien répondent à cette définition de la foi.

Voyons, le réveil sonne, le soleil est couché. Je cherche à tâtons l’interrupteur…c’est de la foi. Car qui me dit que l’électricité va me fournir de la lumière? Peut être le réseau est-il en panne ?
Si j’appuie sur l’interrupteur, j’exerce ma foi. Et cette foi vient parce que j’espère que l’électricité me fera parvenir la lumière, comme cela fut le cas hier, avant hier, et tous les jours précédents.
J’ai la foi qu’en appuyant sur un bouton, c’est de la lumière qu’il va y avoir, et pas de l’eau…
C’est l’expérience qui me fait avoir cette confiance, cette certitude, cette ferme assurance.

Et si j’ai cette ferme assurance, cette ferme attente, c’est parce qu’un jour mes parents ont fait ce geste et que j’ai compris qu’interrupteur = lumière. Mes parents l’ont fait, je l’ai fait, et j’ai eu la certitude que je pouvais refaire ce geste et obtenir de la lumière.
J’ai tourné le robinet pour avoir de l’eau, parce qu’avant que ma raison me le démontre, d’autres devant moi ont accompli ce geste.
Leur témoignage a été déterminant pour que ma raison accepte que la lumière s’allume lorsqu’un bouton est enfoncé.

C’est de la foi… cette ferme assurance, cette ferme attente de la lumière lorsque j’appuie sur l’interrupteur.
C’est de la foi, lorsque je tourne le robinet en m’attendant à avoir de l’eau.
C’est de la foi, lorsque je regarde le réveil et que je “sais” qu’il est 7 heures.

Et j’ai cette “foi”, parce que d’autres me l’ont démontrée, soit par leurs mots, soit par leurs actes.

Si je monte pour la première fois dans l’avion Paris-New York, et que je m’attends avec assurance à arriver à destination, c’est de la foi que j’exerce… et je l’exerce non parce que j’ai déjà exécuté ce trajet, mais parce que d’autres m’ont dit l’avoir fait, et qu’ils sont revenus pour me le dire…Je peux les croire (après tout, qui me dit vraiment qu’ils sont allés en avion à New York ?) ou ne pas les croire. Mais si je prends l’avion, c’est parce qu’on m’a affirmé que voler est possible. Ensuite, seulement, je le vérifie par moi-même, en montant dans l’avion…

La foi précède l’expérimentation.

Et c’est pareil lorsque je monte dans l’ascenseur.
Je me souviens, mon fils avait six ans lorsqu’il a vu la première fois un ascenseur. Il n’y en a pas où nous vivons… il voyait pour la première fois cette bulle transparente, extérieure au bâtiment et qui était sensé le monter jusque chez sa tante… il ne croyait pas qu’il allait monter tout en haut, autrement que par l’escalier… Nous lui avons dit que cette bulle allait le faire, dès que nous aurions appuyé sur le bouton de l’étage à atteindre…Il a dû entrer dans l’ascenseur avec nous, faire le pas pour vérifier ce que nous lui affirmions. Nous étions sûrs que l’ascenseur allait nous monter dans les étages, parce que nous parlions d’expérience, et nous lui avons démontré quelque chose qu’il ne voyait pas. L’ascenseur s’est élevé et depuis, mon fils ne doute as que les ascenseurs peuvent le conduire au bon étage, sans passer par l’escalier.

Consciemment ou non, nous faisons tous les jours cette expérience de la foi… et souvent nous sommes de ceux qui affirmons des choses vraies que les autres ne peuvent pas croire, car ils n’en ont pas fait eux-mêmes l’expérience.

La foi en Dieu est du même ordre.

Nous ne croyons pas de prime abord. Nous ne pouvons exercer la foi si personne ne nous fait d’abord part de ses expériences.

Ce qui est valable concernant un robinet, un interrupteur électrique, un ascenseur ou un avion, l’est tout autant lorsqu’il s’agit de Dieu.
la Bible l’explique dans Romains 10:17 “ La foi vient donc de ce qu’on entend; et ce qu’on entend, vient de la parole de Dieu”
Pour croire en Dieu, il faut déjà en entendre parler. C’est pour cela qu’il y a la bible, et que les chrétiens témoignent de leur foi. Ils parlent d’expériences…
Et c’est généralement à cet instant que l’incroyant vous assène qu’il n’a pas la foi ; comme si ce trait de caractère lui faisant défaut, la conversation ne pouvait que s’arrêter là.
C’est intellectuellement incorrect de sa part d’affirmer cela, car cette capacité de croire est tout autant en lui qu’en vous, mais il a décidé tout simplement de ne pas l’exercer lorsqu’il s’agissait de Dieu.
Et pourquoi ? Sous prétexte qu’il ne “voit” pas Dieu.
Et l’électricité, le magnétisme, la pesanteur, l’air, l’atome, les voit-il ces choses, auxquelles il croit si intensément qu’il ne se jettera pas dans le vide ou qu’il ne mettra pas ses doigts dans la prise de courant ?
Non, il ne les voit pas. Il n’en voit que les manifestations.
En cela, il confirme ce passage d’hébreux définissant la foi. Les manifestations visibles de quelque chose -que ces sens ne peuvent saisir parce qu’elle dépend d’une autre réalité, “invisible” à son œil- vont servir de confirmation.
La foi en Dieu est régie par le même principe. Notre foi en Dieu dépend de manifestations, qui confirmeront notre attente de Dieu.

Donc, le problème de la foi ne réside pas dans l’incapacité de l’homme à croire, mais dans l’objet de la foi et dans la volonté d’exercer sa foi en fonction de l’objet concerné.
La foi en Dieu, c’est comme la natation pour certains. Ils ne veulent pas se mouiller, ils ne veulent pas essayer, ils ne veulent même pas entendre parler d'apprendre à nager!
Le problème n’est pas que l’homme ne soit pas capable de flotter ou de nager : des millions de cas infirmeraient cette affirmation que nager est impossible. Nager n’est pas impossible, mais c’est impossible pour celui qui a peur de l’eau (ou qui pour quelque autre raison ne peut concevoir que c’est une chose plausible). Après tout, il a raison, nous n’avons ni nageoire, ni branchies…nous ne vivons pas dans l’eau comme les poissons, alors pourquoi ferait-il confiance à la natation ?
C’est absurde, n’est-ce pas comme raisonnement ? Pourtant, concernant Dieu, nos amis ont parfois le même raisonnement.
Pour tant de domaines, ils sont près à faire confiance… à leurs parents, à leurs professeurs, à leur médecin… Aux spécialistes en tout genre, ils acceptent de faire confiance, malgré parfois, des erreurs, voire des escroqueries, des supercheries, des mensonges et des scandales. Qui refusera de se faire opérer d’une tumeur cancéreuse, sous prétexte que certains -plus escrocs que praticiens- opèrent des gens sains ou qu’on détourne des fonds pour la recherche ?
Pourtant, une multitude réagit négativement dès qu’un chrétien parle de bible, de Dieu, de miracles…
Quand nous témoignons de ce que Dieu a fait dans notre vie, c’est bizarre comment les gens, tout à coup, refusent de nous croire. Dans tout autre domaine que la religion, ils nous ferait confiance… mais là, ils emploient des mots comme “coïncidence”, “hasard”, “conviction personnelle”, “manipulation mentale”, “crédulité”, etc.

Qu’ils croient ou non ce qu’on leur dit, puisque tout homme est libre de croire en ce qu’il veut. S’ils refusent de croire que notre Dieu a changé nos vies, qu’il nous a guéri de nos maladies, délivré de nos vices, qu’il nous a secouru, que cela découle de leur choix et de leur raisonnement…que ce ne soit pas parce que nous cessons de témoigner et de vivre en accord parfait avec la Bible (qui est aussi le plus grand des témoignages). Ne soyons pour personne une occasion de médisances ou de chutes, parce que nous vivons en désaccord avec les ordonnances de Dieu, contenues dans la Bible. Soyons des “spécialistes” qu’on peut croire, imiter…
Que nos paroles s’accordent avec nos actes, afin que s’ils choisissent de ne pas croire cela soit de leur propre volonté.

Dieu n’en existe pas moins.

Qu’importe donc, qu’on se moque de nous, qu’on nous traite comme les derniers des imbéciles…continuons de “prêcher”, puisque Paul nous exhorte à le faire dans Romains 10, aux versets 12 à 15:
12 Car il n’y a point de distinction entre le Juif et le Grec, parce que tous ont un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent.
13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé.
14 Comment donc invoqueront-ils celui auquel ils n’ont point cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a pas quelqu’un qui prêche?
15 Et comment prêchera-t-on, si l’on n’est pas envoyé? selon ce qui est écrit: Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses!

Soyons un instrument de réconciliation entre Dieu et les hommes. Un simple instrument… et laissons Dieu être le musicien qui les convaincra.
Si nous prêchons l’amour, la paix, ne soyons pas en conflit avec notre voisin de palier à propos de peccadilles…
Si nous prêchons Christ, vivons comme lui a vécu…
Et si nous parlons de la Bible, vivons comme elle nous l’indique…
A force d’exemples, de démonstrations, certains exerceront la foi et expérimenteront la foi qui sauve…la foi en Jésus…
Courage donc, dans votre témoignage quotidien, au bureau, au parc, dans le bus ou la cage d’escalier…
Vivez Christ au quotidien, sans vouloir paraître comme un super chrétien parfait… les incroyants refusent peut être de vous croire, mais souvent, ils ne sont pas dupes : ils voient très bien si nous sommes vrais ou pas.
Or, c’est la vérité qui affranchit les hommes…
Parlons vrai, vivons vrai… Dieu fera la part que nous ne pouvons faire : les convaincre d’être réconcilié avec Lui.

28 janvier 2010

LE PAVE DANS LA MARE

"J'ai pris tes témoignages pour héritage perpétuel ; car ils sont la joie de mon coeur "
                                                                     Psaume 119:111

Ma première bible était une Segond 1910. C'est donc celle que j'ai lue en premier, quand j'avais 17 ans, parce que c'était la seule bible que je possédais.
Deux fois, j'ai lu ce qui n'était alors pour moi qu'un livre parmi d'autres. Mais cette lecture fut décisive. Cette "rencontre" a littéralement bouleversé ma vie.
Combien de fois ensuite ai-je lu et relu ce livre ? Je ne compte plus.
Au fil des ans, ma bibliothèque s'est enrichie de nouvelles versions.

De la Bible, j'en connaissais des passages entiers... Alors, quoi ? Qu'est-ce qui n'allait pas avec l'exemple de miracle donné par l'auteur d'un livre que je lisais ? Samson et sa mâchoire d'âne, je connaissais... Mais que l'eau soit sortie de la mâchoire de l'âne pour étancher sa soif, non... Le pasteur se trompait! J'ai repris ma Bible, histoire d'en avoir le coeur net.

"Dieu fendit la cavité du rocher qui est à Léchi, et il en sortit de l'eau. Samson but, son esprit se ranima, et il reprit vie. C'est de là qu'on a appelé cette source En-Hakkoré ; elle existe encore aujourd'hui à Léchi" Juges 15:19

Assurément l'auteur avait fait une erreur : l'eau était sortie du rocher, non de la mâchoire de l'âne tué par Samson. On ne pouvait pas mettre un tel livre sur le stand biblique, puisqu'il contenait une erreur. Et qui plus est, tout le passage du livre commentait ce miracle inexistant.
Tout aurait pu en rester là, si je ne m‘étais pas demandé pourquoi un pasteur avait fait ce genre d'erreur, ni pourquoi aucun relecteur ne lui en avait fait la remarque...
Pourquoi ? Pourquoi ? Je n'aime pas trop rester sur des questions : elles m'emplissent la tête tant que je n'ai pas cherché de réponse.
Ça me trottait donc dans la tête.
L'auteur était un américain : comme j'ai travaillé pour un traducteur, je me suis dit que l'erreur était peut être là, dans la traduction.
Je parle anglais et je possède plusieurs bibles anglophones ; donc, rien de plus simple à vérifier... Et là, surprise! Dans cette version (la King James), l'eau est bien sortie d'une cavité de la mâchoire de l'âne! Pas du rocher.
S'il y avait erreur de traduction, elle ne venait pas du traducteur du livre, mais du traducteur biblique.
Pour moi, ce fut un choc.
Ce pouvait-il que la bible soit mal traduite ? Me fallait-il apprendre le grec et l'hébreu pour savoir ce que Dieu y racontait vraiment ?!
C'était comme un défi, comme un mystère à élucider. Il fallait que je comprenne!
Ce fut le premier pas...
Je me suis lancée dans une recherche sur les textes ; j'ai décidé d'apprendre le grec et l'hébreu (ben, il y a encore du boulot, je vous le garantis! Mais j'avance, j'avance). J'ai acheté des livres.
Un enfant qui fait son premier pas a besoin d'en faire un suivant, puis un autre, et encore un autre : c'est ça l'équilibre, une succession de pas, sinon, on tombe! Et bien, le pas suivant s'est inscrit en bas de page, en note, dans ma Bible!
Il disait : "les meilleurs manuscrits omettent".
Une autre version préférait : "quelques manuscrits ajoutent"...
Ah, les notes en bas de page! Toutes ces indications... Un vrai labyrinthe, mais quelle mine d'or!
Je parcourais ces veines, je me perdais parfois... Mais je prospectais toujours !
Ce que je ne savais pas, c'est qu'un autre jeune de notre église avait été intrigué par les mêmes choses... Finalement, mon époux, P. L. (je lui garde l'anonymat) et moi-même, nous avons vraiment commencé à unir nos forces pour fouiller, pour comprendre...
Et la conclusion fut : ce n'est pas une question de traduction s'il y a des différences dans les versions, mais bien une question de "texte original".
Il existe plusieurs groupes de textes servant de base à la traduction de la Bible.
Ils ont ce que, dans nos notes bibliques en bas de page, dans les préfaces et introductions de nos versions, on appelle des "variantes". En d'autres termes, il existe des divergences.
Alors, bien sûr, nous en avons parlé aux pasteurs que nous connaissions, à nos amis plus anciens dans la foi, à nos docteurs.
Des différences dans les textes bibliques ?! On nous a assez dit que le texte est fiable, que les copistes ont fait sérieusement leur travail pour qu'il n'y ait pas d'erreur, pas de contradiction...
Hum... Alors que devais-je faire des différences entre les versions ?
«Voyons, ce ne sont que des versions, ça n'a rien à voir avec le texte original...» M’entendais-je souvent répondre.
On l'a, le texte original ? Non. Mais, on en a des milliers de copies!
Des milliers de copies!!! Et qui ne disent pas toutes pareil ?!!!
C'est bien ça. Il existe bien des différences, et pas des différences toujours anodines.
Prenons, par exemple, le fameux texte de 1 Jean 5:7 et 8.
On l’appelle «comma johannique»… on le soupçonne d’être une falsification.
Voyons donc de plus près ce que dit cette «comma johannique».

- La version segond 1910 : «(7) Car il y en a trois qui rendent témoignage : (8) l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord.»

- La version TBS (segond révisée) : «(7) Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois- là sont un. (8)Il y en a aussi trois qui rendent témoignage sur la terre, l'Esprit, l'eau et le sang, et les trois sont d'accord.»

Vous admettrez qu'il y a une différence, non ?

- La Bible Thompson donnerait-elle un début de piste ? (On voit apparaître des crochets) : «(7) Car il y en a trois qui rendent témoignage [dans le ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois- là sont un. (8)Il y en a aussi trois qui rendent témoignage sur la terre,] l'Esprit, l'eau et le sang, et les trois sont d'accord.»
Et la note en bas de page : le texte entre crochets ne se trouve que dans certains mss (manuscrits) tardifs suivis par quelques versions.

- La version Darby omet ce qui est entre crochet, et inscrit en bas de page un «R», suivi des mots omis...
"R", c'est le texte des Elzévirs de 1633. Plus communément appelé, le «Texte Reçu».

- D'autres (dont Les Témoins de Jéhovah) ont une explication : le texte entre crochets est une invention tardive (fin 4è ou 6ième siècle, j'ai un trou de mémoire), un ajout d'un moine trop zélé pour défendre la doctrine de la Trinité.

Qui croire ?
Je vérifie ce qui peut l'être.
La bible est un vieux livre... Le livre qui a été le mieux conservé et le plus traduit. Cela ne doit pas être bien difficile de trouver des explications à tous ces embroglio.
Honnêtement, je le pensais. Je ne savais pas qu'en cherchant des réponses à de simples questions d'observations, nous allions nous retrouver sur un chemin de traverse.
Nous étions trois amis à nous questionner, dans ce début des années 90. Nous trouvions des bouts de réponses...
Nous en étions à l'histoire de la traduction de la Bible en français et, grâce à nos recherches, nous savions maintenant qu'il existait plusieurs groupes de textes servant de bases aux diverses traductions bibliques.
On pourrait résumer ainsi :

Pour le Nouveau Testament :

- Le Texte Reçu, ou TR, compilation faite par Érasme des textes grecs.
- Le texte grec établi par Wescott et Hort.
- Le texte grec de Nestlé-Aland.

Pour l'Ancien Testament :

- Le texte des Massorètes est largement utilisé, mais souvent révisé et comparé avec d'anciennes versions et les textes du désert de Judée (souvent appelés "les textes de la mer morte"). Le texte est souvent révisé par R. Kittel.

C'était déjà pas mal d'en être arrivé là.
Dieu mit alors sur notre route, dans un avion en partance pour Dallas, un représentant de la SFPCK (Society for Promoting Christian knowledge : société anglophone ayant édité, au XIXième siècle, des bibles françaises, pour les îles Anglo-Normandes). Il nous a donné ainsi l'adresse d'un pasteur américain travaillant à la réédition d'une ancienne version française de la Bible, traduction basée sur le Texte Reçu.
Le Pasteur C. Baughman éclaira notre lanterne, et nos recherches sur les textes aidant, nous fûmes bientôt convaincus qu'il nous fallait nous aussi aider à cette œuvre : Rendre au peuple français la bible basée sur le Texte Reçu, le texte des Réformateurs.
Elle est connue maintenant sous l'appellation Ostervald, révisée 1996.

Le pavé dans la mare... à l'évocation de tous ces souvenirs, c'est les mots qui me viennent toujours à l'esprit.
Est-ce que j'aurais participé quand même, en sachant d'avance que cela nous vaudrait de perdre notre première assemblée ? Je pense que oui.
A cause de ma conscience. Et à cause de petites découvertes accumulées au fil du temps... Du style?
- Que le texte de 1 Jean 5 : 7et 8 est bien antérieur à la fin du IVième siècle, par exemple.
D’abord, ce passage est inclus dans des versions (mais l'argument clé de ceux qui veulent voir ce texte disparaître, c'est que les versions ne sont pas fiables : ce ne sont que des versions, pas les textes originaux. C'est une lapalissade. Mais «question» ? Le texte qu'on a utilisé servant de base à la traduction doit être antérieur à la version, non ? Et vu le prix d'un manuscrit, il fallait au moins que le texte à traduire soit précieux et admis -qui aurait traduit, pour beaucoup d’argent un texte inconnu ou douteux ?- Je vous laisse à cette réflexion...)

Donc, on trouve ce passage [dans le ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois- là sont un. (8)Il y en a aussi trois qui rendent témoignage sur la terre,] dans :

- La Vielle Syriaque (170 après J.C.)
- la Vielle Latine (200 après J.C.)
- La Vulgate (4ième et 5ième siècle)
- L'italique (4et 5ième siècle)

On le retrouve aussi dans des écrits :

- de Tatien (150 après JC)
- de Tertullien (200 ap JC)
- de Cyprien (225 ap JC)
- de Athanase (350 ap JC)
- de Priscillien (350 ap JC)
- de Vadmarium (380 ap JC)
- de Cassian (435 ap JC)
- de Jérôme (450 ap JC)
- de Cassiodore (480 ap JC)
- de Vigile (484 ap JC)
- de Victor-Vita (489 ap JC)
- de Fulgentius (533 ap JC)
- de PS Athanasius (550 ap JC)

- également mentionné dans le "Liber Apologeticus" (350 ap JC) et dans le «Concile de Carthage» (415 ap JC)

Je tire cette liste d'un ouvrage (controversé) de G.A. Riplinger "New Age Bible Versions", mais comme c'est un bon résumé des sources, je me suis permise de le mettre ici.

- Nestlé-Aland notifie également, en de bas de page, que ce texte apparaît au 2ième siècle dans les écrits d'un hérétique. (J'ai lu cette info, mais le Nestlé-Aland n'était pas le mien, et je n'ai noté ni l'édition ni le nom de l’hérétique mentionné... j’invite donc ceux qui possèdent des éditions du texte grec de Nestlé-Aland à rechercher la note, et pourquoi pas de me donner les références exacts. Merci d'avance.)

D’autres arguments ?

Oui…comme, par exemple, que Wescott et Hort sont les fondateurs, avec Madame Blavatsky, d’une Société de Théosophie, à Londres.

Ou encore que R. Kittel, qui révisa l’Ancien Testament (révision connue actuellement sous le nom "Biblia Hebraica Stuttgartensia"), était un libéral et un anti-sémite (son fils Gerhard Kittel fut jugé et emprisonné pour crime de guerre en tant que ministre de la propagande Nazi sous le Régime d’Hittler.)

Des tas de petites choses...qui, amoncelées, donnent le vertige !

Tout ce qui est écrit là est vérifiable... Surtout depuis qu'Internet existe. Ici, ce n’est qu’une petite partie visible de l'iceberg.
Je vous invite à aller visiter ces sites concernant le Texte reçu et les différentes versions...notamment sur la Ostervald et la David Martin.
Je vous donnerai des adresses de sites, lorsque j’aurais l’autorisation de leurs auteurs et si j‘arrive à les mettre en liens (d’ailleurs, en passant, je voudrais dire que toutes les pubs -même «chrétiennes»- j’en suis pas responsable… Je sais même pas comment elles sont venues là, ni comment les faire partir! En plus, celles que j‘ai vues ne correspondent pas à ma «théologie», pour employer de grands mots.)
J'avoue que certains sites concernant la Ostervald ou la Martin sont supers, mais dans d'autres, il y a comme de l'acide dans les propos... Je trouve que ça gâche un peu le sérieux.
Toute cette incompréhension et ces "haines" qui parfois émanent de cette œuvre me laisse songeuse.

Mais, à l'époque, M. Baughman et son équipe étaient des pionniers en France. Depuis, beaucoup d'eau est passée sous les ponts.
Maintenant, on connait un peu mieux la Ostervald, ainsi que la David Martin. Elles sont consultables sur la Bible On Line...

Pour moi, ces deux versions sont : celles en qui j'ai confiance, mes références, et un tas de souvenirs.

Mais, vous, peut être est-ce la première fois que vous entendez parler de tout cela?
Pourtant, que certains veuillent ajouter ou ôter des versets de la Bible, Apocalypse le laisse entendre (Ap.22:18-19)…Alors, ne vous laissez pas troubler. Dieu est capable de veiller sur sa Parole. Faites seulement comme les Béréens, vérifiez !

Peut être vous demandez-vous qu'est-ce que je tire de toute cette aventure ? Et bien, je suis contente d'avoir participé un peu...
Même si l'incompréhension, l'indifférence, voire la condescendance, ont jalonné cette route, souvent marquée par l‘opposition.
Pour moi, la suite des événements a confirmé que ce n'était pas un travail vain, malsain ou sans importance.
J'y ai perdu des amis, des frères, c'est vrai. Et c'est ma tristesse... Je trouve aussi douloureuse l'agitation qui a suivi la réapparition des Bibles Ostervald et Martin, car, quelque part, j’en suis responsable ; ayant consciemment participé à la réédition de la Ostervald avec d'autres, je porte aussi la responsabilité de toutes ces conséquences, bonnes ou mauvaises.
Je ne cesse de me dire que notre douceur devrait être connue de tous les hommes, que nos propos devraient donc être doux, exempts de haine, de moquerie, de critique.
Mais voilà, nous sommes chair et pécheurs. (Puisse cela ne jamais m'être une excuse!)
Alors, comme je me sens aussi responsable des dérapages, je vous demande pardon, pour tous ceux qui ne peuvent pas aborder ce sujet dans le calme, sans dénigrer ou juger les autres…sans doute est-ce la passion qui les anime.
Je vous demande de passer outre ces faiblesses et de chercher seulement plus de clarté, ou du moins d’en approcher… de ne pas rester indifférents, en tout cas.

Le pavé dans la mare que nous avons jeté a produit des cercles dans l'eau... Des cercles de plus en plus grands. On dit qu'un battement d'aile au Japon peut produire un ouragan en Californie. Qui sait ce que produiront ces cercles dans l'éternité ?
En m’engageant dans cette voie, j'avais l'innocence de croire que toute cette mise à jour ferait l'unanimité chez tous les chrétiens... Je ne le crois plus. Mais je ne veux juger personne, ni critiquer. Je voulais juste partager ce que «Chemin faisant», j’ai découvert comme chemin de traverse… Celui-là fut juste le premier, que nous avons pris…

Quand on est jeune, on est tout feu, tout flamme. C’est vrai, j’avais du zèle pour Dieu. Je l'ai encore, je brûle de la même passion... Pour moi, rien ne s’est éteint. Je suis toujours plus convaincue d'avoir dans le Texte Reçu «les témoignages éternels de Dieu», et ils font ma joie.

Ma prière est qu'ils fassent également votre joie, parce que la joie est contagieuse et que notre monde en a besoin.

Fraternellement, Magberit

22 janvier 2010

L'ECRITURE SEULE

"La foi vient donc de ce qu'on entend ; et ce qu'on entend, vient de la parole de Dieu"

                                                                                                          Romains 10:17

Vous l'aurez compris, ces lignes s'adressent avant tout à ceux qui aiment la Bible, qui la croient, qui la savent infaillible en matière de foi comme dans tous les autres domaines. Elles s'adressent aussi aux curieux, à ceux qui cherchent, qui hésitent, qui se questionnent...

Voilà quelques années que je suis chrétienne, plus de vingt ans... Un jour, j'ai commencé à lire la bible, et puis, plein de choses se sont mises en route...Je ne connaissais à l'époque aucun chrétien, aucune église, et je n'avais reçu aucune éducation religieuse. J'ai donc lu sans à priori, sans parti-pris, sans préjugé aucun.

J'ai découvert Jésus, sa vie, son message, son oeuvre. Et pour faire court, j'ai cru en Lui. J'ai tout accepté de cette bible comme étant la vérité, et j'ai alors adopté la bible comme style de vie. De découvertes en découvertes, j'ai fait miennes les vérités que je trouvais dans ce livre...

Et puis, j'ai découvert une église...une église qui correspondait à ce que j'avais déjà compris de la Parole, des frères et des soeurs...une famille.

J'ai passé du temps dans cette famille, je me suis laissée instruire par les plus âgés dans la foi, par leur exemple. Ils ont renforcé mon amour pour la Bible, ils ont rendu vivant pour moi l'héritage de la Réforme : "Sola Scriptura, Sola Fide, Sola Gratia" (ou pour ceux qui ne connaissent pas le latin,  ce qu'on pourrait à peu près rendre par : "l'Ecriture seule, la Foi seule, la Grâce seule" )

Seulement, voilà, je n'ai pas grandi dans un milieu chrétien, et certains enseignements m'ont toujours laissée... dubitative ? Je ne sais pas si c'est le mot, car de doute, concernant la Bible, je n'en avais pas. Disons, que ma compréhension n'était pas la même.

Il y a simplement des choses que je ne voyais pas comme les autres, qui ne cadraient pas avec ma lecture et ma culture familiale...des choses minimes, secondaires. Elles furent toujours en suspens, il y avait toujours un point d'interrogation, une promesse d'approfondissement qui demeurait dans mon coeur.

Mais il y avait plus urgent à faire, toujours. Et puis, ces choses étaient secondaires, non ?

Un jour, pourtant, Dieu a décidé qu'il était grand temps que je m'y arrête. Il a fait en sorte que nous nous retrouvions seuls, sans église, sans frères et soeurs à proximité... Je dis "nous", car nous sommes une famille, je vous en reparlerai lorsque je nous présenterai...Et là, je vous demande beaucoup d'indulgence : je suis une bille en informatique, et l'univers du blog s'ouvre tout juste pour moi. Je trouverai déjà ça merveilleux, lorsque ce premier texte s'affichera sur le net ;-)

C'est ce que j'appelle le "désert". Un moment où l'on se retrouve seul, dans un environnement qui, tout à coup, devient aride...

Un moment de grâce pourtant. Un moment où l'agitation s'arrête et où l'on peut enfin prendre le temps de méditer ces petits versets secondaires, ces points d'interrogations en suspens...

J'ai repris mes notes en marge de ma Bible, tous ces "?" qui n'avaient pas eu de suite...

J'étais loin, très loin de me douter que ces réflexions et ces études allaient bouleverser notre vie, en changer la vision, voire la direction...je ne sais pas encore.

Ce sont ces (re)découvertes que je voudrais partager avec vous, loin de tout esprit de polémique.

Je n'ai pas le temps de vouloir convaincre, je sais seulement que Dieu m'a mis à coeur de partager...

Je pense que d'autres personnes se sont posées les mêmes questions un jour, parce qu'un verset -un détail- les arrêtait...peut être, comme moi, n'ont-ils pas pris le temps de répondre, de fouiller (ou si peu) ?

J'ai la chance d'avoir du temps (femme au foyer, ça aide!), et puis, je suis d'une curiosité sans frein (ce qui aide encore plus!)...alors pourquoi ne pas mettre à la disposition de ceux qui le souhaitent (et qui peut être n'ont pas le temps) ces petites découvertes ?

Disons que c'est le service que Dieu m'a mis à coeur de rendre.

Alors, au fils des jours, je vous invite à me suivre dans mes réflexions : sur les textes bibliques, le salut, la personne et l'oeuvre de Jésus Christ, sur l'histoire, l'église, la loi...

J'essaierai de m'améliorer en l'informatique, de "gérer" ce blog (mon fils m'a soufflé le terme), de parvenir à mettre des couleurs, des liens, à créer des thèmes...bref, à rendre ça plus convivial.

Que Christ vous bénisse.   

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  • Réflexions et études concernant divers thèmes bibliques ; découvertes faites au cours des vingt dernières années dans ma lecture et méditation des écritures ; divers aspects historiques concernant la bible, l'histoire de l'église.
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