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25 juillet 2011

DAVID N’EST PAS MONTE AU CIEL

 

“ C'est pourquoi mon cœur s'est réjoui, et ma langue a fait éclater sa joie, et ma chair aussi reposera en espérance ; parce que tu ne laisseras point mon âme dans le sépulcre, et que tu ne permettras point que ton Saint voie la corruption.”   Actes 2 : 26-27

Nous allons tous mourir un jour, à moins que le Seigneur ne revienne avant et ne nous change en un instant et en un clin d'œil.

Mort et vie sont deux états que connaît l'homme, tant que Christ n'est pas revenu pour régner. Car la promesse de Christ est bien celle-ci : la vie éternelle. Il reviendra donc, et nous connaîtrons alors la vie éternelle.

Malgré cette mort inéluctable, le chrétien proclame donc qu'il a la vie éternelle en Christ, et c'est cette bonne nouvelle qu'il annonce.

Christ est mort pour nous délivrer du péché...Parce que le salaire du péché, c'est la mort, il a fallu que Christ meure pour nous en délivrer. Sa mort est la garantie que la vie éternelle est offerte à tous ceux qui l'acceptent.

« Celui qui croira au nom du fils de Dieu sera sauvé » affirme la bible. Sauvé de quoi ? Mais de la mort, bien sûr! Puisque le péché a entrainé la mort du pécheur, Christ est venu apporté le pardon de Dieu par le moyen de la Croix. C'est la raison pour laquelle sa mort est dite expiatoire et propitiatoire : Christ expie (paie le prix) du péché à ma place et meurt sur la Croix...et cette mort rend Dieu propice au pécheur que je suis, par substitution.

Dans le jardin d'Éden

Lorsque Dieu créa Adam et le plaça dans le jardin d'Éden, lorsqu'il mit Ève à ses côtés, la mort n'existait pas... Tout était effusion de vie!

Pourtant, Dieu mit l'homme en garde : « Tu peux manger librement de tout arbre du jardin, mais quant à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras point ; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras. »

Lorsque le serpent conversa avec Ève, il formula la chose tout autrement. Il lui dit : “Vous ne mourrez nullement, mais Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.”

Lorsqu'Adam et Ève désobéirent, qu'advint-il ?

D'abord, tout lecteur de la Bible voit qu'ils ne moururent pas. C'est une évidence qu'ils ne tombèrent pas à terre, raides morts, puisqu'ils se cousirent des pagnes en feuilles de figuier et allèrent se cacher. Leur activité témoigne donc qu'ils n'étaient pas mort.

Dieu aurait-il menti ? Non, bien sûr. Pas plus que Satan n'a dit la vérité, car la Bible est formelle, « il est le père du mensonge depuis le commencement. »

Il s'avère qu'à cet instant, la mort entra pourtant dans le monde, puisque Dieu lui-même le dit à Adam : « tu mangeras le pain à la sueur de ton visage, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre d'où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière. »

Adam et Ève moururent bel et bien...âgés de quelques centaines d'années. La mise en garde de Dieu avait donc bien sa raison d'être, et elle s'avéra exacte.

« L'âme qui pèche, mourra », voilà ce que Dieu dit.

Voilà ce que David lui-même annonça dans le psaume 16:9-10, paroles que reprend Pierre au jour de la Pentecôte. Sauf que David ajoute un « tu me feras connaitre le chemin de la vie » quand Pierre, lui, en donne la manière. Normal, David ne savait encore rien du Messie, il ne savait pas encore comment Dieu accomplirait cette promesse de la vie éternelle.

Est-ce la raison pour laquelle David n'est pas monté au ciel ?

Non. David avait la vie éternelle en espérance, comme nous. Il croyait au Messie, il l'espérait, selon la promesse qui se trouve dans les bénédictions de Joseph à ses fils, un schilo qui devait venir, ou encore par celle faite à Moise en Deutéronome.....

Alors, pourquoi Pierre dit-il que David n'était pas monté au Ciel ? Beaucoup s'accordent à penser que Christ, lors de sa résurrection, a amené au ciel avec lui toutes les âmes des justes qui attendaient sa venue dans le sein d'Abraham, et que lorsqu'un chrétien meurt son âme monte au ciel…

Si c’est ce qui est advenu, pourquoi notre pauvre David est-il resté dans le sépulcre ?

Peut être parce que les âmes des défunts ne montent pas au ciel à la mort, contrairement à ce qu'on croit généralement.

David, et Pierre avec lui, disent deux choses intéressantes : à la mort, la chair repose; Christ lui-même parle de la mort comme d'un sommeil lorsque son ami Lazare décéda. Il est clair qu'il savait que la chair de Lazare commençait à se décomposer dans son sépulcre. Nul n'oserait affirmer que la chair a des « activités » dans la tombe , car tout le corps cesse de fonctionner, il est au repos, sa fonction principale de vivre a cessé. Oui, la mort, c'est bien le repos de la chair. Et la place du corps mort est dans le sépulcre, où on le dépose normalement.

Or, David et Pierre ne font pas reposer que la chair dans le sépulcre ; tous deux mentionnent que l'âme est dans le sépulcre, d'où elle ne sera point laissée.

Faut-il en conclure que l'âme de David a été laissée puisqu'il n'est pas monté au ciel ? Ou bien, faut-il en conclure que lorsque Pierre en parlait, après la résurrection et l'ascension de Christ au ciel, ce n'était point arrivé encore (que David monte au Ciel) ?

La chair et l'âme dans le sépulcre : David attend dans son tombeau.

Que la chair repose dans le sépulcre, quoi de plus normal et de couramment admis.

Mais que l'âme soit aussi associée au sépulcre, même si la promesse de n'y n'être point laissé existe, ce n'est pas banal!

Voilà presque qui contredirait la fameuse immortalité de l'âme...l'âme au tombeau, même avec la promesse d'en être retirée, c'est carrément contraire à cette doctrine, pas vrai ?

Et que dire du fait que David ne soit pas encore monté au ciel? C'est encore plus dur à expliquer...

A moins, justement, qu'une fois qu'on est mort, la chair et l'âme soient mortes aussi et attendent dans le sépulcre d'en être retirées...pour la vie éternelle. C'est la fameuse résurrection des morts à laquelle David croit, et par laquelle il espère être tiré de son tombeau.

L'âme ne monte-t-elle pas au Ciel quand on meurt ?

Si, l'âme monte au ciel, puisqu'elle est immortelle, selon Platon.

Pas dans la Bible ?

Ben...non.

Aïe! J'ai osé écrire que l'âme ne monte pas au ciel, qu'elle n'est pas immortelle, qu'elle ne survit pas en dehors de la chair...

Et je sais que beaucoup vont cesser là leur lecture de mon petit message.

Pourtant, j'espère que d'autres passeront outre la petite lampe rouge de danger qui s'est allumée dans leur esprit...et qu'ils oseront lire jusqu'au bout, ne serait-ce que pour savoir comment j'en suis arrivée à une telle hérésie.

L'âme selon ma compréhension de la Bible

Au lendemain de ma conversion, à toute personne qui m'aurait demandé ce que je pensais de l'âme, j'aurais répondu ce que beaucoup répondent : « c'est quelque chose qui est dans l'homme et qui survit à la mort ».

Mon expérience de spirite (qui évoque l'esprit des morts) collait parfaitement à cette définition : L'âme est immatérielle et elle survit à la mort, ou ...lorsqu'on meurt, l'âme va avec Jésus, au Ciel, lorsqu'on devient chrétien.

N'est-ce pas vrai que les âmes dans le livre d’Apocalypse sont bien vivantes et attendent sous l'autel ? A première vue, à première lecture, il est facile de justifier la croyance en l'immortalité de l'âme avec ces versets d'Apocalypse. J'expliquerai un jour pourquoi cette justification ne me convient pas, au regard d'autres passages.

On explique généralement l'interdit de l'évocation des morts par l'impossibilité qu'ont les morts de communiquer avec les vivants, en s'appuyant sur l'Ecclésiaste 9:6, qui affirme que les morts n'ont aucune part à ce qui se fait sous le soleil.

Et l'on explique ainsi que les démons sont donc à l'origine de ce genre de communication entre les morts et les vivants, et non véritablement nos défunts.

C'est à ce moment là des enseignements reçus, que j'ai commencé à me questionner sur l'âme...et à remettre en question mes expériences, pour m'en remettre uniquement aux explications bibliques.

L'âme dans la Genèse, puis dans la suite des textes

La première mention de l'âme est faite dans la Genèse -et c'est généralement à Genèse 2:7 que l'on pense- puisque ce passage dit : « Et l'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, et souffla sans ses narines une respiration de vie; et l'homme devint une âme vivante. »

C'est clair, l'homme n'obtint pas une âme vivante comme un ajout, mais il devint une âme vivante au moment où Dieu souffla dans sa chair tirée de la terre un souffle de vie, ou une respiration de vie. C'est à ce moment là que l'homme devint une âme ; avant, point d'âme, point de vie, juste un corps sans vie. Pour que l'homme soit entier, fini, il fallait qu'il devint une âme vivante. Pour que cette âme vivante existe, il fallait un corps tiré de la poussière et le souffle de vie donné par Dieu.

Paul lui même parle de l'être entier comme d'un corps, d'un esprit, d'une âme.

Mais est-ce que ce passage est bien la première mention de l'âme ?

En français, oui. En hébreu, non.

Ah, faut-il donc être capable de lire hébreu pour mieux comprendre la Bible ?! Je dirais que cela aide, mais non que cela est essentiel.

Voici donc que je découvre  dans le premier chapitre de la Genèse que les animaux eux-mêmes sont des âmes (Genèse 1:20,21 et 24)...

Que ces âmes soient vivantes, il n'y a aucune doute, car elles ont fonction de se reproduire et de peupler la terre.

Ce qui différencie donc l'animal et l'homme, ce ne serait pas l'âme...puisqu'ils le sont tous les deux. (j'en parlerai peut être dans un autre petit message, mais je peux dire présentement que ce qui différencie la bête et l'homme, c'est que l'homme fut créé à l'image de Dieu, et que cela n'est pas dit de la bête.)

L'homme et l'animal, selon la Bible, sont tous les deux des âmes vivantes, et à leur mort, tous les deux retournent à la poussière.

D'ailleurs, l'Ecclésiaste semble bien aller dans ce sens lorsqu'il parle de la mort, lui qui dit au chapitre trois et aux versets 19 à 20: « Car l'accident qui arrive aux hommes, et l'accident qui arrive aux bêtes, est un même accident; telle qu'est la mort de l'un, telle est la mort de l'autre; ils ont tous un même souffle, et l'homme n'a nul avantage sur la bête; car tout est vanité. Tout va en un même lieu; tout a été fait de la poussière, et tout retourne dans la poussière. »

Je mets volontairement en attente le verset 21 « Qui sait si l'esprit des hommes monte en haut, et si l'esprit de la bête descend en bas dans la terre? », car ce qui m'importe pour l'instant, c'est de savoir si l'âme est mortelle ou immortelle. L'esprit, c'est autre chose, c'est ce souffle de vie, ce « ruah » en hébreu... donc permettez-moi de faire le focus sur l'âme et non sur l'esprit.

Si l'Ecclésiaste conclut par une question, je me permets aussi de ne pas y répondre...et de sauter quelques chapitres pour arriver au chapitre 9 du même livre d'Ecclésiaste, aux versets 3 à 10.

Les morts ne savent rien ou le sommeil de Lazare.

A la lecture de ce passage, il est difficile de dire que l'âme est consciente, quelque part, dans la présence de Dieu... à moins d'interpréter le sens des mots d'une autre manière que leur signification réelle.

Au contraire,  on comprend plus facilement pourquoi le sommeil et la mort peuvent s'apparenter.

Lorsqu'on dort, nous perdons toute conscience de ce qui existe autour de nous, et la conscience du temps elle-même est faussée.

Néanmoins, dans le sommeil les pensées ne périssent pas, et les rêves sont une activité qu'on ne peut nier.

Il faut donc en déduire, à la lecture de ce passage que mort et sommeil ne sont pas vraiment identique...et que si Dieu les compare, c'est qu'il y a bien quelque chose qui le permet.

La question est de savoir quoi.

Dans le sommeil, le corps continue de vivre, et l'activité cérébrale n'est pas en repos. Ainsi, la mort comme l'Ecclésiaste l'a décrit ne peut être comparé au sommeil.

Mais Jésus parle de Lazare comme quelqu'un qui dort, quand son corps pourrit et qu'il est évident que toutes ses fonctions physique et cérébrale sont en repos.

Pourquoi cette comparaison ?

Si je demande à M. Commun des mortels comment différencier la mort et le sommeil, il me dira que la mort est définitive, alors que le sommeil ne l'est pas.

Et c'est bien cela l'histoire de Lazare... Marthe s'attendait à ce que son frère se réveille au dernier jour, mais ce dernier jour, pour elle, était dans très longtemps, non pour tout à l'heure. Et bien, non Marthe et Marie n'auront pas à attendre le dernier jour. Jésus est la résurrection maintenant. Et il le prouve. Il réveille Lazare.

La mort n'a rien de définitif en Christ, et la résurrection est une certitude.

Dans la résurrection de Lazare, ce n'est pas la croyance en la résurrection qui est revue et corrigée...c'est le « Messianisme » de Jésus, Son Pouvoir sur la mort qui sont clairement proclamés. Il l'aura dit avant à ses disciples : « Je me réjouis à cause de vous, de ce que je n'étais pas là, afin que vous croyiez » (Jean11:15)

Il le redira à Marte : « quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

Il est évident que Marthe croyait en la résurrection et en la vie éternelle...ce qu'elle devait apprendre c'est que Jésus avait le pouvoir de redonner la Vie...parce qu’Il était la Vie.

Comme tous, elle devait croire en Jésus. C'est Sa Gloire que Jésus devait manifester...Et le but de la résurrection de Lazare était de convaincre Israël -et nous- qu'il était bien le Fils de Dieu, le Messie promis... Jésus lui-même explique que la résurrection de Lazare était « à cause de ce peuple, qui est autour de moi, afin qu'il croie que tu m'as envoyé » (Jean 11:42)

L'âme est elle immortelle, ou bien peut- elle mourir ?

La vrai question est là. Si l'âme peut mourir, elle n'est pas immortelle. Si elle ne peut mourir, alors son immortalité est vrai.

Deux pensées me viennent.

La première dit : « vous ne mourrez point. » et s'oppose à la proclamation divine d'Ézéchiel 18:20: « l'âme qui pèche est celle qui mourra », ou encore à la déclaration solennelle de Jésus, telle que la rapporte Matthieu 10:28 : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. »

La seconde dit : «Dieu seul possède l'immortalité », et s'oppose aux proclamations humaines qui disent « l'âme est immortelle. »

Si Dieu seul possède l'immortalité, mon âme ne la possède pas. Et jouer sur le mot « posséder » n'amène à rien, car il est évident que si Dieu possède l'immortalité, c'est parce qu'Il l'est aussi. Mon âme ne possède pas l'immortalité, parce qu'elle ne l'est pas.

Cependant, ce qui est sûr, c'est que Dieu m'offrira la vie éternelle, que je serai immortelle, comme Paul le déduit dans sa 1ère épitre aux Corinthiens, chapitre 15,versets 53 et 54 : « Car il faut que ce corps corruptible revête incorruptibilité, et que ce corps mortel revête immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire. »

L'immortalité est un don, un cadeau de Dieu que nous pouvons obtenir car nous avons cru en Jésus Christ.

Si l'âme était par nature immortelle, alors, la vie éternelle ne serait en rien un cadeau, un don. Et Satan aurait eu raison de dire à Ève qu'elle ne mourrait pas...

Dieu, lui, affirme bien que l'âme qui pèche meurt, qu'elle peut périr, qu'il peut la détruire.

Alors moi, je préfère quand même croire Dieu.

A ceux qui doutent encore

J'en conviens, il est difficile de croire que l'âme est mortelle. Tout autour de nous est fait pour que nous pensions le contraire, et la plupart des églises prêchent l'immortalité de l'âme.

Si l'âme ne meurt pas, pourquoi devrions-nous être affligés, comme les autres hommes, par la mort de nos bien-aimés ? Ne devrions-nous pas nous réjouir plutôt qu'ils soient dans la présence de Dieu ?

Alors pourquoi pleurons-nous ?

C'est douloureux de penser que nos bien-aimés pourrissent dans un tombeau froid et que rien d'eux ne subsiste...

C'est douloureux de regarder cette tombe et de penser qu'il n'y a plus qu'un nom gravé dans la pierre, et que, de cet être que nous avons chéri, il ne reste plus rien, sinon de la poussière...

C'est pour cela que Dieu nous parle des morts comme de ceux qui dorment...car sans l'espoir de la résurrection, cela serait invivable.

Paul nous dit : « Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l'ignorance au sujet des morts, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n'ont point d'espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts » (1 thes. 4:13-14).

Pourquoi ne nous dit-il pas ici que l'âme de nos bien-aimés n'est pas morte, qu'ils continuent de vivre malgré l'apparence. C'était pourtant l'endroit idéal pour enseigner cette doctrine! Le sujet s'y prêtait idéalement...

Or, ni dans Thessaloniciens, ni ailleurs dans la Bible, on ne parle de l'âme comme immortelle.

Luc 16 en parle, m'objecterez-vous.

En êtes-vous si sûr ?

Est-ce de l'âme immortelle que Jésus voulait entretenir les Pharisiens par son récit ? Ou plutôt de la nécessité de croire en la Bible, en Moïse et dans les prophètes ?

Il est parfois bon de regarder le contexte.

C'est vrai que cette parabole (ou cette similitude) peut sembler parler de l'immortalité de l'âme, car les protagonistes discutent entre eux et ne semblent pas le moins du monde morts ou inconscients.

Ils sont bien loin même de la description d'Ecclésiaste 9: 5,6 et 10.

La Bible se contredirait-elle ? Peut-on être à la fois sans amour et s'inquiéter du sort des vivants ? Peut-on ne rien savoir, avoir la mémoire mise en oubli et se rappeler quand même de ses frères ?

Contradictoire la Bible ?

Je crois que les paraboles sont des images, qui nous permettent de saisir une vérité...mais qu'elles ne sont pas des vérités à prendre littéralement...

Pour illustrer ce propos, qui peut paraitre choquant, je dirais que lorsque Jésus voulut enseigner sur la nécessité d'avoir un cœur pur, il n'hésita pas à bafouer une règle d'hygiène, que tout médecin reconnaîtra comme primordiale : se laver les mains.

A première vue, à la lecture de Matthieu 15:20, on pourrait se dire que Jésus enseigne qu'il est inutile de se laver les mains ou qu'avoir des mains sales n'affecte en rien l'homme. Or, il ne parle tout simplement pas du fait de se laver ou non les mains ! Il use de similitudes, d'images...et l'image du verset 17 est si parlante si l'on considère les choses qui entrent dans le corps et qui en sortent ! La nourriture qui entre dans ma bouche est propre en comparaison de ce qui sort après la digestion, de même ce qui entre en moi est propre en comparaison de ce qui sort de moi.

Les paraboles cachent des vérités, mais elles ne sont pas des points doctrinaux littéralement parlant.

La parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare n'enseigne pas plus que les riches sont perdus et les pauvres sauvés, qu'elle n'enseigne qu'un mort peut retourner parmi les vivants pour annoncer la parole de Dieu et convaincre les hommes.

Dans cette parabole, Jésus utilise une histoire, pour annoncer que la Loi et les Prophètes sont largement suffisants pour permettre à quelqu'un de se repentir, si du moins on s'y attache pour connaitre la vérité...Il semble que cette parabole reprenne aussi quelques points du contexte de Luc 16, comme le fait de travailler pour Dieu fidèlement, de s'attacher à Dieu et non aux richesses, que la position d'élévation n'est pas nécessairement une preuve de la bénédiction divine, ou encore que La Loi et les prophètes annoncent le juste royaume de Dieu qui vient, etc.

Tous ces points sont suggérés, sous le couvert d'une petite histoire qui se passe dans le Sein d'Abraham, mais est-ce bien du Sein d'Abraham dont Jésus veut vraiment nous entretenir ? Dire cela réduirait grandement la portée de l'enseignement donné par Jésus-Christ. (Il est à noter que dans toute la Bible, il n'est jamais fait mention du Sein d'Abraham, sauf dans ce passage. Je me suis souvent demandée si Jésus ne voulait pas dire par là que les Pharisiens avaient ajouté de leur sauce à la Parole de Dieu... car finalement, les sadducéens -prétendument tout aussi érudits concernant la Parole de Dieu que les Pharisiens, niaient pour leur part la résurrection des morts.)

Âme immortelle ou âme mortelle, il faut choisir...

Pour ma part, toutes ces réflexions m’ont nourri sur ce qu'était l'âme dont la Bible parle.

Mais un doute subsista longtemps, dont il m'était bien difficile de me défaire... à cause de certains passages (je vous ai parlé de Luc 16, mais il y eut aussi 1 Samuel 28, 1 Pierre 4:6 , Apocalypse 6 :9 à 11...dont j'aimerais un jour vous entretenir aussi).

Faute de trouver le mot « âme » accompagné de l'adjectif « immortelle », je me contentais de l'expression « âme vivante » pour continuer de m'accrocher à cette doctrine et interpréter tous ces passages difficiles.

Un jour, cependant, un texte devait balayer ma conception de l'âme immortelle.

En Lévitique 19:28, je lus : « Vous ne ferez point d'incision dans votre chair pour un mort, et vous n'imprimerez point de caractères sur vous: Je suis l'Éternel. ». Or, en hébreu, je vis que le mot « mort » traduisait l’expression littérale « âme morte ».

Je sus alors, sans l'ombre d'un doute, que l'âme pouvait mourir et qu'elle n'était nullement immortelle ; car ce qui meurt n'est pas immortel, cela va de soi.

(ce passage n'est pas le seul où les mots «âme mortelle » sont traduits par “cadavre” ou “mort”. Il y a d'autres passages dans Lévitique, Nombres, Aggée...)

Il devint évident que si l'âme est mortelle, elle ne pouvait être immortelle, et que c'était ma compréhension et mon interprétation de certains passages bibliques qui n'étaient pas exactes.

Je laisse quiconque penser autrement s'il le désire. Mais je ne peux me prêter personnellement à une gymnastique intellectuelle, qui donnerait au mot « mortel » le sens d' « immortel ».

A ce jour, je ne peux pas dire que j'ai tout compris et que mes interprétations sont les meilleures, mais je m'efforce de ne pas m'éloigner de l'exhortation de 2 Pierre 1 :20-21 : « sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »

Je fais donc tout mon possible pour comprendre les passages problématiques à la lumière de la Bible, et non à la lumière des enseignements reçus ou de mon intelligence. Puis, je viens partager avec vous mes découvertes.

Je n'oublie pas, comme le dit encore Pierre, qu'il y a des choses difficiles à comprendre et qu'il est facile d'en tordre le sens. (dans 2 Pierre 3: 15 à 18, il écrit : «Et croyez que la longue patience de notre Seigneur est votre salut, comme Paul notre frère bien-aimé vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée; et comme il le fait dans toutes ses épitres, quand il y parle de ces choses; parmi lesquelles il en est de difficiles à entendre, que les personnes ignorantes et mal assurées tordent, comme les autres écritures, à leur propre perdition. Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, soyez sur vos gardes, de peur qu'entrainés par l'égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d'éternité! Amen. »)

J'aimerais que cette méditation vous encourage à étudier encore plus la Parole de Dieu et à croître dans la grâce et la connaissance.

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  • Réflexions et études concernant divers thèmes bibliques ; découvertes faites au cours des vingt dernières années dans ma lecture et méditation des écritures ; divers aspects historiques concernant la bible, l'histoire de l'église.
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